Navire Sea-Watch : "Dix-huit jours que nous sommes otages en mer"

Navire Sea-Watch : "Dix-huit jours que nous sommes otages en mer"
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Les Etats membres de l'UE tardent à trouver une solution pour l'accueil des 49 migrants secourus par les navires de l'ONG Sea-Watch

PUBLICITÉ

49 migrants sont toujours bloqués en mer Méditerranée, pour certains depuis plus de deux semaines, faute d'accord européen pour les accueillir.

"Dix-huit jours que nous sommes otages en mer des gouvernements européens", a annoncé l'ONG allemande Sea-Watch. L'un de ses navires, qui a à son bord 32 migrants, a été simplement autorisé à stationner dans les eaux maltaises à cause du mauvais temps. La Valette refuse toujours d'accueillir les personnes secourues par l'ONG.

Malte et l'Italie refusent catégoriquement

A Rome, la situation est confuse. Le chef du gouvernement Giuseppe Conte s'est dit prêt à accueillir 15 familles, alors que Matteo Salvini s'y oppose, catégoriquement. Le ministre de l'intérieur d'extrême droite fait par ailleurs face à une fronde de certaines villes de son pays, notamment Naples, qui a proposé d'accueillir les migrants. _"Je ne changerai jamais d'idée. Qui veut sauver des vies doit bloquer les passeur_s", a commenté dans la soirée le chef de la Ligue en direct à partir de son compte Facebook.

Alina Kabrok, de l'ONG Sea-Watch a réagi. "C'est une frontière européenne, ce qui signifie que c'est une responsabilité européenne et tous les États membres échouent en ce moment parce qu'ils sont incapables d'accueillir 49 personnes."

Dans le même temps, le pape François a exhorté les dirigeants européens à faire preuve de solidarité.

Malte veut un accord global

Outre les 49 migrants bloqués sur les deux navires, l'île de Malte tente de négocier le départ de 249 personnes accueillies sur l'île. La France et l'Allemagne ont donné leur accord de principe pour accueillir une cinquantaine de personnes chacune. Les Pays-Bas, le Portugal, le Luxembourg, l'Irlande, l'Espagne et la Roumanie semblent aussi ouvertes. En Corse, une pétition de 3000 signatures appelle l'île de beauté à accueillir des personnes dans le besoin.

Pas de solution à l'échelle européenne

Depuis mai 2016, les États membres tentent de réviser le système d'asile européen, mais ne parviennent pas à trouver un compromis. La semaine dernière, un migrant a risqué sa vie en sautant du bateau dans les eaux glacées pour nager jusqu'à la côte maltaise, mais l'équipage est parvenu à le repêcher.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La crise migratoire au cœur du sommet de Nicosie

2018 : 2260 migrants morts en Méditerranée

SOS Méditerranée et MSF renoncent à l'Aquarius