Le Parlement britannique rejette la motion de censure contre Theresa May

UK Parliament/Jessica Taylor/Handout via REUTERS
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Par Euronews
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Suivez le vote sur la motion de censure contre Theresa May

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Le Parlement britannique a rejeté de justesse la motion de censure contre Theresa May par 325 voix, contre 306.

Cette motion de censure avait été déposée la veille par le leader de l'opposition Jeremy Corbyn, immédiatement après le rejet par les députés britanniques de l'accord négocié avec Bruxelles pour la sortie de l'UE.

Theresa May a désormais jusqu'à lundi pour présenter au parlement un accord de Brexit acceptable pour tous les partis politiques. La Première ministre a annoncé rencontrer le soir même les dirigeants de l'opposition afin de trouver une solution qui puisse "obtenir le soutien du parlement".

"Je voudrais inviter les dirigeants des partis représentés au parlement à me rencontrer individuellement et je souhaite lancer ces rencontres dès ce soir", a-t-elle dit devant les députés, après avoir remporté le vote de défiance avec une fine marge de 19 voix.

Pour autant, Theresa May pourrait tenter de renégocier l'accord avec les dirigeants de l'UE. Mais ceux-ci ont jusqu'à présent répété que l'accord conclu en novembre après 17 mois de difficiles négociations était le seul sur la table. Angela Merkel a toutefois déclaré qu'il y avait "encore le temps de négocier". La Chancelière allemande a invité Theresa May à faire des propositions.

La Première ministre pourrait être contrainte de revenir sur les "lignes rouges" qu'elle a elle même tracées. Elle avait notamment exclu de respecter les conditions d'accès au marché unique européen, qui incluent notamment la libre circulation des personnes, et elle avait exigé de retrouver une liberté commerciale totale.

Elle pourrait aussi demander un report de la date de sortie du Royaume-Uni de l'UE, fixée au 29 mars 2019, ce qu'elle avait exclu jusqu'à présent.

De son côté, Jeremy Corbyn est pressé par une partie du Labour de défendre l'idée d'un second référendum, que soutiennent aussi le Parti libéral-démocrate et les indépendantistes écossais du SNP. M. Corbyn avait privilégié le scénario de législatives anticipées mais avait déclaré qu'il gardait "toutes les options ouvertes", dont une nouvelle consultation populaire.

Le leader de l'opposition a toutefois indiqué que la Première ministre devait exclure l'idée d'un Brexit dur avant d'entamer les discussions avec les partis politiques.

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