L'après-Brexit se prépare aussi au Forum de Davos

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Par Guillaume Petit
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Le ministre britannique du commerce Liam Fox cherche à conclure des partenariats bilatéraux pour assurer au Royaume-Uni une stabilité commerciale après le Brexit.

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A deux mois de la sortie programmée du Royaume-Uni de l'Union européenne le 29 mars, et alors qu'aucun accord ne fait pour l'heure consensus à Londres, le ministre du commerce britannique Liam Fox a profité de son passage au Forum économique mondial de Davos pour rencontrer ses homologues afin de préparer le pays à l'après-Brexit.

Liam Fox est donc arrivé avec une idée en tête : nouer des relations bilatérales pour éviter l'isolement commercial du Royaume-Uni, en vue de conclure à terme le même type d'accords signés par l'Union européenne avec des pays tiers.

Mais le ministre du commerce s'inquiète quelque peu de voir certains de ses partenaires en situation de dilettante devant le risque de no-deal : "Nous avons un ou deux partenaires qui ne croient pas à une sortie sans accord et qui n'ont pas l'intention de commencer les discussions, parce que pour eux c'est sûr : nous parviendrons à un accord avec l'Union européenne", a-t-il déclaré au micro d'Euronews ce mercredi.

"Moi je dis que c'est en effet peu probable, mais pas impossible. Donc n'exposons pas notre économie plus qu'elle ne doit l'être. Si nous sommes très préparés, aucune économie ne pourra s'en plaindre", a-t-il ajouté.

Sony et Dyson (entre autres) quittent le navire

Plusieurs entreprises ont d'ores et déjà annoncé qu'elles prendraient le large : après Panasonic l'été dernier, Sony annonce aujourd'hui le déménagement de son siège pour Amsterdam, aux Pays-bas. Dyson a pour sa part choisi Singapour, mais assure que les effectifs au Royaume-Uni resteront inchangés.

Face à la tentation de se tourner vers la dynamique asiatique, Liam Fox minimise. Le ministre du commerce britannique cite notamment une étude du cabinet Deloitte, selon laquelle la Grande-Bretagne a attiré plus d'investissements étrangers que la France et l'Allemagne réunis, entre 2016 et 2018. 

Une étude qui ne tient cependant pas compte des possibles répercussions à venir des tergiversations autour de l'accord sur le Brexit, ou d'une éventuelle sortie de l'UE sans accord fin mars 2019.

"La meilleure chose à faire c'est de parvenir à un accord, d'avoir l'approbation de la Chambre pour entamer dès que possible des négociations sur nos futures relations commerciales avec l'Europe", a déclaré Liam Fox. "Ce n'est pas le moment de placer la politique avant l'économie et le commerce. C'est le moment pour que tout le monde prenne du recul et soit rationnel concernant les possibilités qui s'offrent à nous".

Le temps presse pour que le gouvernement britannique signe suffisamment de contrats commerciaux bilatéraux, d'ici deux mois, en cas de sortie du pays de l'UE sans accord, le 29 mars prochain.

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