Mondiaux de freestyle: le phénomène Sildaru sous les feux de la rampe

L'Estonienne Kelly Sildaru 2eme  à Aspen le 24 janvier 2019
L'Estonienne Kelly Sildaru 2eme à Aspen le 24 janvier 2019 Tous droits réservés Sean M. Haffey
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A seulement 16 ans, la prodige du ski freestyle Kelly Sildaru dispute cette semaine ses premiers championnats du monde, à Park City dans l’Utah, avec le statut de grande favorite.

Malgré son jeune âge, l’Estonienne à l’abondante chevelure blonde et au sourire discret affiche un palmarès à faire pâlir la concurrence: 3 victoires en Coupe du monde, 6 podiums et 3 titres aux prestigieux X-Games d’hiver, dont une médaille d'or décrochée dès ses 13 ans.

Fin janvier à Aspen dans le Colorado, Sildaru a réussi l’exploit de devenir la première skieuse à remporter trois médailles lors du même week-end de l’élite mondiale du freestyle (or en slopestyle, argent en halfpipe, bronze en big air).

Avant de débuter les Mondiaux, la native de Tallinn, qui s’y alignera en slopestyle et en halfpipe, aborde la compétition pleine de confiance et de sérénité.

"Aux X-Games, l’emploi du temps est très resserré. On fait tout en 4-5 jours alors qu’ici on a une semaine entière. C’est mieux pour le corps et la récupération", confie-t-elle.

Sildaru devait disputer samedi dernier une troisième épreuve, le big air (remportée par la Française Tess Ledeux), mais a fini par renoncer sur les conseils de son père Tõnis, qui jugeait la piste de Park City trop lente et l’atterrissage périlleux.

Depuis que sa fille est montée sur des skis à l’âge de 2 ans, Tõnis accompagne Kelly dans ses moindres déplacements, faisant office à la fois de coach et de manager.

"Au début, on ne s’était pas fixé d’objectifs immenses. Puis à 8-9 ans, on s’est rendu compte qu’elle avait du potentiel. C’était assez tôt", décrit Tõnis.

Mais avec un point culminant à 320 mètres d’altitude et des infrastructures modestes, l'Estonie n’offrait pas un terrain adapté pour envisager une carrière professionnelle.

Tõnis a alors multiplié les voyages, notamment dans les Alpes françaises, pour offrir à sa fille les moyens d’exprimer son talent.

- Un petit frère tout aussi doué -

Le succès fulgurant de Kelly en catégorie juniors et aux X-Games avait fait de la pépite l’une des prétendantes à l’or olympique l’an dernier à Pyeonchang.

Un genou blessé à quelques mois de l’échéance coréenne a brisé le rêve olympique de Sildaru.

"Ça m’a rendue très triste, mais j’ai tout fait pour rester positive. Je savais que si je travaillais dur, je remonterais plus rapidement sur les skis", se remémore l’Estonienne, revenue à la compétition l’été dernier.

"Quand j’étais blessée, mon petit frère Henry (12 ans, NDLR) skiait tous les jours alors que moi je devais rester à la maison. C’était déprimant. Mais en le voyant apprendre de nouvelles figures, ça m’a motivée pour revenir encore plus vite", poursuit-elle.

Complices au quotidien, Kelly et Henry, qui tiennent ensemble une chaîne vidéo sur YouTube, n’en sont pas moins rivaux sur les pistes.

"Lorsqu’on skie, c’est toujours la compétition entre nous. Qui est le meilleur sur une rampe ou sur un saut? Qui va être le premier à tenter quelque chose de nouveau? Mais on s’entend bien…", entame Kelly.

"Parfois...", complète son père.

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En plus de devoir canaliser des adolescents un brin trublions, Tõnis doit gérer la notoriété croissante de son aînée, même s’il assure que sa famille continue de mener "une vie ordinaire."

"Rien n’a vraiment changé", confirme Kelly, qui mentionne le cinéma, le foot et le golf parmi ses passe-temps favoris.

"Je voyage plus souvent, je participe à plus de compétitions. C’est sûr que c’est dur d’être loin de chez soi pendant longtemps et que ma mère et mes amis me manquent. Mais j’ai l’habitude", affirme-t-elle.

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