"Brexit Road Trip" : étape 1, de Londres à Cardiff

Lambeth, un quartier central de Londres, jeune et dynamique… Un quartier où les habitants ont vote à 78% pour rester dans l’Union européenne. Le plus haut pourcentage contre le Brexit dans tout le Royaume-Uni…. Un quartier, où il est déjà difficile de trouver quelqu’un pour en parler.
Certains sont inquiets, d’autres ont bon espoir que le Brexit soit annulé, mais avec des risques à la clé… "Nous faisons face d’un côté à une catastrophe économique qui suivrait une sortie sans accord, et de l’autre, une sorte de catastrophe politique, si les souhaits de la majorité parlementaire ne sont pas suivis", explique Simon, consultant en management.
"Il y a de profondes divisions qui pourraient vraiment perdurer dans le temps. Elles vont être exacerbées, quelque soit la direction que nous prendrons".
Les déçus de Cardiff
Mais Lambeth reste une bulle, pas forcément représentative de l’océan, à savoir le Royaume-Uni. Nous prenons le train, en direction de l’ouest. A Cardiff, au Pays de Galles.
Si la capitale est l’un des quelques endroits à avoir voté pour le maintien dans l’Union européenne, les Gallois ont majoritairement voté pour en sortir. Et ce, malgré les millions d’euros reçus depuis Bruxelles, notamment pour lutter contre la pauvreté
"Les politiciens des deux camps ne se sont pas rendus service", explique cet ouvrier dans le bâtiment rencontré dans un bar. "Les deux camps ont été pris en flagrant délit de mensonges… Il reste peu de temps avant qu’ils doivent tous se mettre en ordre de pour voter à la majorité quelque chose".
Si nous quittons l’Union européenne, je serai triste s’ils ferment les frontières parce que c’est une idée stupide… Nous sommes trop intégrés à cette union, vous ne pouvez pas revenir en arrière sur tout", poursuit-il.
Des Britanniques motus et bouche cousue
Le premier jour de notre road-trip à travers le Royaume Uni s’achève. Nous avons été à Londres, à Cardiff… Et nous pouvons retenir ceci : la plupart des personnes que nous avons rencontrées restent bloquées pour parler du sujet.
On nous parle beaucoup de la division qui règne parmi les Britanniques sur ce sujet, qu’ils se déchirent là-dessus. Je ne l’ai pas vraiment observé aujourd’hui, mais nous verrons lors de notre deuxième étape si c’est le cas. Demain est un autre jour