Antidopage: difficultés dans les contrôles à cause d'un changement d'organisation

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Photo prise le 27 juin 2008, à l'entrée du département des analyses de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFDL) à Châtenay-Malabry. Tous droits réservés JOEL SAGET
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Par AFP
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L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) rencontre de "vraies difficultés" pour "mettre en œuvre son plan de contrôle" à cause d'un changement d'organisation qui ne passe pas auprès des responsables régionaux, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, confirmant une information du Monde.

D'après ces sources, plusieurs conseillers interrégionaux antidopage (CIRAD) ont quitté ou vont quitter leur poste car ils refusent l'obligation d'être placés, à compter de 2020, sous l'autorité hiérarchique de l'AFLD et non plus de l'Etat.

Une période de transition va démarrer le 1er mars, durant laquelle les CIRAD pourront être dans un premier temps "mis à disposition" de l'AFLD.

"Il vous appartient d'insister sur la nécessité de mobiliser les CIRAD sur une mission d’intérêt général et d'appuyer l'AFLD qui rencontre de vraies difficultés à mettre en œuvre son plan de contrôle", a enjoint le ministère des sports, mercredi, dans un courriel à ses directions régionales citées par Le Monde, et dont l'AFP a eu connaissance.

"On est en train de démanteler un système qui fonctionnait", a déploré le CIRAD d'Ile-de-France, Jean-Maurice Dradem, à l'AFP. "Jusqu'à présent, les CIRAD s'occupent des contrôles mais aussi de l'animation de la commission de lutte contre les trafics. Séparer les deux va faire perdre beaucoup d'efficacité", a-t-il expliqué.

"Les CIRAD qui restent vont accepter la période transitoire, parce qu'on a une haute estime de la lutte antidopage, mais nous sommes extrêmement amers", a ajouté un autre conseiller interrégional.

Dans un communiqué, l'AFLD a affirmé que "le programme de contrôle des sportifs français (...) se déroule normalement", précisant que "près de 800 prélèvements ont ainsi été réalisés depuis le début de l'année". "Le travail est sous tension mais les contrôles sont maintenus", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de l'AFLD, Mathieu Téoran.

"Le pouvoir de contrôle, dévolu à l'AFLD, ne pourra plus être confié à des fonctionnaires placés sous l'autorité du ministère des sports, afin de respecter le principe d'indépendance fixé par l'Agence mondiale antidopage (AMA)", poursuit l'AFLD. Selon M. Téoran, "il y aura des créations de poste à partir de janvier 2020".

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