Initiée pour véhiculer une image d'unité face aux actes antisémites, cette marche semble être celle des règlements de comptes politiques
Quatorze partis politiques français vont défiler ce mardi contre l’antisémitisme. Initié pour véhiculer une image d'unité, ce rassemblement semble être celui des règlements de compte alors que les actes antisémites ont bondi de 74% en 2018 selon le ministère de l'intérieur français.
Derniers exemples en date, l'agression verbale à l'encontre du philosophe Alain Finkielkraut, mais aussi les profanations du visage de Simone Veil avec des croix gammées.
Emmanuel Macron ne se rendra pas au rassemblement, mais sera représenté par le Premier ministre Edouard Philippe et plusieurs ministres. Le président français sera en revanche présent le lendemain, au dîner du CRIF, l'organisation qui représente les institutions juives de France.
Autre absent, le rassemblement national. Le parti d'extrême droite n'a pas été convié à cause de son passé sulfureux. Le parti de Marine le Pen, qui a annoncé rendre un hommage séparé, pointe du doigt l'islamisme radical, qui serait la cause principale de l’antisémitisme en France.
La France insoumise, dirigée par Jean-Luc Mélenchon est, elle, pointée du doigt pour ne pas avoir suffisamment condamné l'agression dont a été victime Alain Finkelkraut. Le parti politique sera toutefois présent au rassemblement.
Dans ce contexte, certains des députés français prévoient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée nationale, visant à sanctionner l'antisionisme, qu'ils considèrent être un antisémitisme sous une nouvelle forme.