Journée-test en Algérie, avec des manifestations prévues dans tout le pays, pour dire à Abdelaziz Bouteflika : "Bouge (de là)".
En Algérie, de nouvelles manifestations sont prévues ce vendredi, dans tout le pays. Une mobilisation pour dire non à la perspective d'un 5ème mandat d'Abdelaziz Bouteflika.
En prévision de ces manifestations, l'ONG Amnesty international a, dans un communiqué, appelé les forces de l'ordre à la "retenue".
Abdelaziz Bouteflika est au pouvoir depuis 1999. Désormais, un sentiment de ras-le-bol se manifeste dans une partie de la population. Moncef est retraité. Il souhaite que l'actuel président passe la main. « Monsieur Abdelaziz, c’est vrai, on lui reconnait beaucoup de choses, il a travaillé, etc., dit-il_. Mais il est temps qu’il parte ! Il est dans l’incapacité totale, tout le monde le sait._ »
Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013. Depuis, ses apparitions sont très rares.
Le Premier ministre et le scénario syrien
Et face à la contestation qui s'exprime, la présidence est silencieuse. C'est le Premier ministre qui monte au créneau. Ce jeudi, au Parlement, Ahmed Ouyahia a mis en garde contre un scénario comparable à la Syrie. « Des manifestants heureux ont offert des roses aux policiers, mais rappelons-nous ensemble qu'en Syrie, ça a commencé aussi avec des roses », a ainsi déclaré M. Ouyahia devant les députés.
Plusieurs manifestations ont été organisées depuis une semaine, comme ce rassemblement d'étudiants mardi.
Hier, c'étaient des journalistes qui protestaient contre les restrictions dans la couverture du mouvement de contestation.
Pour aller plus loin
> « Algérie : comment les partisans de Bouteflika réagissent à la contestation populaire », article paru le 25 février sur jeuneafrique.com
> « Paris suit de très près la situation sociale en Algérie », article paru le 28 février sur le site de RFI.