Le pouvoir algérien face à la contestation populaire

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Par Guillaume Petit
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Le bilan de la mobilisation de vendredi fait état d'un mort et 7 blessés côté manifestants, et de 56 policiers blessés.

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Des affrontements entre policiers et manifestants à Alger, tout près de la présidence... Le symbole fort d'une révolte sans précédent contre le pouvoir algérien depuis 20 ans.

En annonçant sa candidature à la présidentielle du 18 avril pour un 5ème mandat, Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, mais handicapé à la suite des séquelles d'un AVC depuis 2013, a mis le feu aux poudres.

Un morts et près de 200 blessés vendredi

Un homme est mort lors de la manifestation de vendredi. Selon plusieurs médias arabes, il s'agit du fils de Benyoucef Benkhedda, ex-président du gouvernement provisoire de la république algérienne. Le bilan de la mobilisation faisait également état ce samedi matin de 7 blessés côté manifestants, et de 56 blessés côté policiers.

Un nouveau bilan délivré par l'agence de presse officielle APS ce samedi, citant le ministère de la Santé, fait état de 183 blessés pour la journée de vendredi.

Mais dans l'ensemble, les manifestations sont restées pacifiques. En province, elles se sont globalement terminées sans incidents.

Quelle réaction du camp Bouteflika ?

Les manifestants attendent désormais la réponse du camp présidentiel.

Hospitalisé en Suisse depuis six jours, Abdelaziz Bouteflika célèbre ce samedi ses 82 ans. Cependant, aucune disposition légale n'oblige un candidat à se présenter en personne au Conseil constitutionnel pour y déposer son dossier.

Alors que sa candidature doit être déposée avant dimanche, la date limite, le camp présidentiel n'a pas réagi officiellement à cette nouvelle mobilisation des Algériens.

Toute la semaine, le camp présidentiel a cependant réaffirmé que la contestation n'empêcherait pas le scrutin de se tenir dans les délais et que le dossier de candidature du chef de l'Etat serait remis dimanche au Conseil constitutionnel.

Le directeur de campagne limogé

Par ailleurs, ce samedi, l'agence officielle algérienne APS, annonce que le président algérien s'est séparé de son directeur de campagne, son ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal.

Il est remplacé par l'actuel ministre des Transports, Abdelghani Zaalene, indique simplement l'APS, qui cite "la direction de campagne" du chef de l'Etat, mais sans expliquer les motifs de ce changement.

Rien n'indique donc, pour l'heure, que cette décision de dernière minute soit directement liée à la contestation d'ampleur des Algériens.

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