Israël rase la maison d'un Palestinien accusé d'attentats

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Les forces israéliennes ont démoli tôt jeudi en Cisjordanie la maison d'un Palestinien accusé d'être impliqué dans deux attentats qui ont coûté la vie à un bébé et deux soldats israéliens en décembre dans le territoire occupé, a indiqué l'armée.

Les forces israéliennes "ont démoli l'habitation d'Assam Barghouthi dans le village de Kobar, au nord de Ramallah", a dit l'armée dans un communiqué.

Elle a publié des photos d'engins de chantier démolissant la bâtisse alors que le jour n'est pas encore levé, et la photo d'un tas de gravats.

Assam Barghouthi, arrêté en janvier près de Ramallah, est accusé par Israël d'avoir ouvert le feu contre un arrêt de bus près de la colonie de Givat Assaf le 13 décembre. Deux soldats israéliens avaient été tués, et une civile et un autre soldat gravement blessés.

Il est aussi accusé d'être impliqué dans une attaque à l'arme à feu commise le 9 décembre, également à partir d'une voiture contre un autre arrêt de bus non loin de là, près de la colonie d'Ofra.

Une mère enceinte de sept mois avait été atteinte et le bébé, mis au monde prématurément, avait succombé quelques jours après.

Les forces israéliennes traquant les auteurs de cet attentat avaient abattu le 12 décembre le frère d'Assam Barghouthi, Salah, alors qu'il tentait selon elles de s'enfuir. Elles n'avaient pas spécifié le rôle de chacun dans cette attaque. Mais, dans son communiqué, l'armée écrit qu'Assam avait ouvert le feu.

Le mouvement islamiste Hamas, l'un des ennemis d'Israël, avait présenté Salah Barghouthi comme un de ses membres.

Après une autre attaque meurtrière deux mois plus tôt, les attentats de décembre avaient exaspéré les colons israéliens. La multiplication des raids israéliens et l'envoi de renforts avaient crispé les Palestiniens, provoquant des heurts avec les forces israéliennes et faisant redouter une flambée de violence dans le territoire occupé depuis plus de cinquante ans par Israël.

Environ 400.000 colons mènent une coexistence souvent conflictuelle avec plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie.

Israël démolit régulièrement les maisons de Palestiniens auteurs d'attaques anti-israéliennes.

Le gouvernement israélien défend l'effet dissuasif de ces destructions sur ceux qui seraient tentés de passer à l'acte. Les détracteurs de cette pratique la dénoncent comme relevant du châtiment collectif et affectant des familles qui se retrouvent à la rue.

Dans un contexte de campagne électorale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit lundi avoir donné des instructions pour accélérer les procédures de démolition, à la suite de ce que les forces israéliennes ont présenté comme une attaque à la voiture bélier en Cisjordanie.

Un soldat et un policier israéliens avaient été blessés et deux Palestiniens, présentés par les forces israéliennes comme auteurs de l'attaque, avaient été tués. Des officiels palestiniens ont contesté un acte délibéré de la part des occupants de la voiture.

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