Arabie: ouverture du procès de militantes saoudiennes de la cause des femmes

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Le procès de dix militantes saoudiennes de la cause des femmes s'est ouvert mercredi devant un tribunal pénal de Ryad, braquant l'attention sur la situation des droits humains dans ce pays ultraconservateur du Golfe.

Loujain al-Hathloul, Hatoon al-Fassi et Aziza al-Yousef figurent parmi ces militantes arrêtées il y a près d'un an, a déclaré le président de la cour Ibrahim al-Sayari à des journalistes et à des diplomates occidentaux, sans préciser les charges pesant contre elles.

Seuls les familles de ces femmes ont été autorisées à assister à l'audience.

Un proche de Loujain al-Hathloul et Amnesty International avaient indiqué, à la veille du procès, que cette militante allait comparaître devant un tribunal de Ryad spécialisé dans les affaires de "terrorisme" et qui prononce généralement des verdicts très sévères.

Ces femmes ont passé près d'un an en prison sans inculpation.

Plus d'une douzaine de militants avaient été arrêtés en mai 2018, un mois à peine avant la levée historique d'une mesure interdisant aux femmes de conduire en Arabie saoudite.

La plupart de ces militants ayant défendu le droit des femmes à conduire ou demandé la levée du système de tutelle qui impose aux femmes d'avoir la permission d'un parent masculin pour de nombreuses démarches, ont été accusés de porter atteinte aux intérêts nationaux et d'aider les "ennemis de l'Etat".

Certains ont été relâchés depuis.

Certaines militantes, dont Loujain al-Hathloul, ont été victimes de harcèlement sexuel et de torture pendant les interrogatoires, selon sa famille et des groupes de défense des droits humains. Ces accusations ont été rejetées par le gouvernement saoudien.

Cette militante avait été déjà détenue pendant plus de 70 jours en 2014 pour avoir tenté d'entrer au volant d'une voiture en Arabie saoudite à partir des Emirats arabes unis.

La répression des militants des droits humains a entraîné de nombreuses critiques à l'international à l'égard de l'Arabie saoudite, dont l'image a été fortement ternie depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre dans l'enceinte du consulat saoudien à Istanbul.

La semaine dernière, trente-six pays ont condamné le meurtre du journaliste saoudien devant l'ONU et réclamé à Ryad une enquête "rapide et approfondie" afin que les responsables soient jugés.

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