Italie: Parisse, le colosse fait ses adieux à Rome

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Véritable monument du rugby italien et international, Sergio Parisse devrait faire ses adieux au Tournoi des six nations et au Stade Olympique de Rome samedi face à la France, avec l'espoir d'une victoire, une rareté dans sa carrière en sélection.

"De grandes chances". "Très probablement". Tout au long du Tournoi, Parisse a confirmé sans le faire tout à fait que l'édition 2019 serait pour lui la 15e et dernière. Un peu parce qu'il reste une chance infime de le revoir en 2020, et beaucoup parce que le capitaine des Azzurri n'envisage pas de faire passer son cas personnel avant le collectif.

"Que ça soit mon dernier match dans le Tournoi ou pas, je n'aime pas parler du futur et me projeter. Mais à 35 ans, ça n'est pas le début, c'est sûr", a-t-il encore souri vendredi devant la presse.

"Il y a de grandes chances que ça soit le dernier. Je suis fier de ce parcours, mais ce qui m'importe c'est l'Italie et le match de demain", a-t-il ajouté.

Le parcours a débuté quand Parisse, né en Argentine de parents italiens, a débarqué dans la Péninsule pour intégrer les sélections italiennes de jeunes. Puis très vite, avant même ses 19 ans, l'équipe A avec un baptême du feu face aux All Blacks en juin 2002.

- "besoin de gagner" -

Dix-sept ans et 137 sélections plus tard, le N.8 du Stade Français a passé une demi-vie sous le maillot de l'Italie. La Coupe du monde au Japon (20 septembre-2 novembre), qui devrait marquer la fin de sa carrière internationale, lui permettra ensuite d'approcher le record mondial du Néo-Zélandais Richie McCaw (148 sélections).

Dans le Tournoi, Parisse est déjà devant tout le monde. Avec 68 matches joués, dont 50 comme capitaine, il a dépassé les 65 capes de l'Irlandais Brian O'Driscoll.

Les chiffres montent haut, sauf dans la colonne des victoires: 33 en tout, et neuf seulement dans le Tournoi, la dernière en 2015, en Ecosse. La venue d'une équipe de France aux abois peut-elle lui permettre d'atteindre les 10 et de saluer en beauté le Tournoi et l'Olimpico ?

"La France est un pays qui fait partie de moi. Je veux faire au mieux pour l'équipe, qu'on arrive hyper motivés et qu'on fasse un grand match. Si on le fait, je pense qu'on peut gagner. On a besoin de gagner", a-t-il martelé vendredi.

En face, les Français savent à quoi s'attendre, notamment ceux de la 3e ligne, interrogés cette semaine sur le poids de Parisse au sein de sa sélection.

"On sait l'importance qu'il a pour son club et sa sélection, et toutes ses qualités. Ca risque d'être son dernier match du Tournoi à Rome. J'imagine que ça va être source de motivation pour lui et son équipe. Cet élément vient rajouter un peu plus de force au contexte", a ainsi estimé Louis Picamoles.

- devant une bière -

"C'est normal que son équipe veuille tout faire pour qu'il finisse dignement à Rome. J'en parlais avec des joueurs du Stade Français, comme Paul Gabrillagues, qui m'a dit que Parisse lui parlait déjà de ce match l'an dernier", a de son côté raconté Yacouba Camara.

Après Rome, il y aura donc le Japon. Puis il y aura pour l'Italie le vertige d'une sélection sans Parisse. Avant le Tournoi 2018, l'AFP avait demandé à Conor O'Shea s'il lui arrivait de penser à ce que serait cette équipe sans son capitaine et leader.

"Oui. Tout le temps", avait répondu l'Irlandais. "Je veux pouvoir m'asseoir dans dix ans devant une bière avec Sergio, à Rome, regarder un match d'une Italie compétitive chaque semaine au plus haut niveau et lui dire +on a fait partie de ça+", avait-il ajouté.

"Je n'ai jamais croisé quelqu'un comme ça dans ma vie, comme joueur de rugby et comme homme. Il est fantastique. Et c'est pour ça que j'espère qu'on prendra une bière ensemble dans 10 ans à Rome, parce que c'est un privilège de le connaître."

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