Comme chaque week-end depuis plus de trois mois, plusieurs milliers d'opposants au président serbe Aleksandar Vučić ont manifesté samedi 16 et dimanche 17 mars 2019, à Belgrade, réclamant sa démission et des élections "libres et honnêtes". Le chef de l'Etat leur a opposé une fin de non-recevoir.
Les opposants au chef de l'Etat serbe Aleksandar Vučić ne désarment pas. Ils étaient encore des milliers, dimanche 17 mars 2019, rassemblés devant le siège de la présidence, à Belgrade (Serbie), pour dénoncer son autoritarisme, réclamer sa démission, demander des élections "libres et honnêtes" et une presse indépendante. Un rituel depuis le huit décembre. Dans la capitale, et aussi dans plusieurs autres villes du pays.
A l'intérieur du bâtiment, le président leur a opposé une fin de non-recevoir. "La Serbie ne permettra pas que quiconque fasse l'objet de menaces, a prévenu Aleksandar Vučić. Celui qui pense que l'on peut obtenir des gains politiques en procédant par la violence, y compris physique, en attaquant les gens, il se trompe."
Samedi soir, quelques dizaines d'opposants avaient brièvement envahi le bâtiment de la télévision nationale (RTS), qu'ils accusent d'être inféodée au pouvoir, d'être la voix du gouvernement. Ils lui reprochent ainsi de ne pas couvrir avec impartialité leurs manifestations hebdomadaires. Ils avaient tenté, en vain, de s'exprimer à l'antenne.