Le prince héritier saoudien a approuvé une campagne contre des dissidents, selon le New York Times

Le prince héritier saoudien a approuvé une campagne contre des dissidents, selon le New York Times
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Plus d'un an avant l'assassinat du journaliste critique du pouvoir saoudien Jamal Khashoggi, le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a approuvé une campagne secrète visant à faire taire des dissidents, selon le New York Times.

Ces actions comprenaient surveillance, enlèvement, détention et torture de citoyens saoudiens, a rapporté dans cet article publié dimanche le New York Times, qui cite des responsables américains ayant eu accès à des documents du renseignement.

Selon le New York Times, ce groupe saoudien d'intervention rapide, comme le qualifiaient des responsables américains, a été impliqué dans au moins une dizaine d'opérations à partir de 2017.

Certaines des missions clandestines ont été menées par des membres du commando ayant tué et démembré le corps du journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018 au consulat saoudien d'Istanbul, laissant penser que ce meurtre faisait partie d'une vaste campagne contre des dissidents, a précisé le New York Times, citant des responsables et associés de certaines victimes saoudiennes.

Le meurtre de Jamal Khashoggi, collaborateur du Washington Post et critique de Ryad, avait créé une onde de choc dans le monde entier et profondément terni l'image de l'Arabie saoudite.

Aux Etats-Unis, des sénateurs républicains avaient affirmé, après avoir été informés des conclusions de la CIA, n'avoir "aucun doute" sur le fait que "MBS" avait "ordonné" le meurtre.

Mais Ryad dément catégoriquement toute responsabilité de Mohammed ben Salmane, et l'administration Trump a clairement fait savoir que l'alliance "stratégique" avec l'Arabie saoudite était, quoi qu'il en soit, prioritaire.

Parmi ses activités, le groupe d'intervention rapide aurait été impliqué dans la détention et les mauvais traitements de militantes pour les droits des femmes arrêtées l'année dernière, selon le New York Times.

Un porte-parole de l'ambassade saoudienne à Washington a assuré au quotidien que le procureur général du royaume et la Commission saoudienne des droits humains enquêtaient sur les "récentes allégations".

L'Arabie saoudite a requis la peine de mort contre cinq des onze suspects accusés du meurtre du journaliste.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Italie : les habitants de Venise en colère contre un droit d'entrée pour les touristes

Les menaces de démission de Pedro Sánchez relancent le débat sur la polarisation politique

Les États-Unis livrent des missiles longue portée à Kyiv, Ukraine retire des chars Abrams