"Gilets jaunes" : pas de casse à Paris, heurts en province

"Gilets jaunes" : pas de casse à Paris, heurts en province
Par Olivier Peguy
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Des milliers de "Gilets jaunes" ont défilé pacifiquement ce samedi à Paris. Un important dispositif de police empêchait l'accès aux Champs-Elysées. Des heurts se sont produits à Toulouse, Montpellier, Lille et Nice.

Bilan national

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Ce samedi était l'acte 19 du mouvement de contestation des "Gilets jaunes". D'après le ministère de l'Intérieur, environ 40.500 personnes ont manifesté dans tout le pays. Samedi dernier, ils étaient, selon la même source, 32.000 dans l'ensemble du pays.

Après les scènes de violences, de casse et de saccage constatées samedi dernier sur l'avenue parisienne des Champs-Élysées, des consignes de fermeté avaient été données. D'après le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, cela a "permis de maintenir l'ordre et d'éviter des débordements".

Situation à Paris

Plusieurs milliers de "Gilets jaunes" ont défilé dans les rues de la capitale, entre la place Denfert-Rochereau (sud) et le Sacré-Coeur (nord). Avec toujours la même détermination.

On se sent agressés. On est légitime, on vient manifester. Ici, c'est pacifique. On a le droit d'exprimer qu'on n'est pas content, qu'on veut vivre. On n'est pas jaloux des riches. On veut juste vivre.
Manifestante en gilet jaune
REUTERS/Benoit Tessier
Rassemblement de "Gilets jaunes", ce samedi 23/03/2019, dans le quartier de Montmartre à Paris.REUTERS/Benoit Tessier

Vers 17h, alors que la manifestation autorisée des "gilets jaunes" commençait à se disperser, un cortège est reparti vers le centre de Paris. A proximité de la Place de la République, les manifestants ont été bloqués par un rideau de CRS et de camions. Après un bref face-à-face, les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser le cortège. 70 personnes ont été interpellées.

Les Champs-Elysées quadrillés par la police

Un important dispositif de police était déployé sur toute l'avenue des Champs-Élysées. Objectif : éviter que ne se reproduisent les émeutes de samedi dernier. Le message avait été rappelé de bon matin, par le nouveau préfet de police de Paris.

Ceux qui voudraient persister à venir dans des lieux interdits ou à manifester sans déclarations seront bien évidemment dispersés et empêchés de se livrer à des déprédations.
Didier Lallement
Préfet de police de Paris
REUTERS/Benoit Tessier
French police water canon vehicle is in place on the Champs-ElyseesREUTERS/Benoit Tessier

Le point sur les rassemblements en province

De nombreux rassemblements étaient organisés dans les villes de province. Plusieurs municipalités (Bordeaux, Toulouse, Nice...) avaient pris des arrêtés pour interdire l'accès à certains sites. Cela n'a pas empêché des manifestants de vouloir y pénétrer.

Ainsi à Nice, la manifestation des "gilets jaunes" a été émaillée par des heurts avec la police, qui ont fait au moins une blessée grave, une manifestante de 72 ans.

REUTERS/Eric Gaillard
Tir de gaz lacrymogène à Nice, ce samedi 23/03/2019REUTERS/Eric Gaillard

A Toulouse, quelques dizaines de manifestants qui avaient rejoint la place du Capitole, où la manifestation était interdite, ont été dispersés par des charges policières. Le reste de la manifestation s'est déroulé dans le calme.

A Montpellier, la manifestation a réuni 4.500 personnes selon la préfecture, et été émaillée de heurts avec les forces de l'ordre, qui se sont poursuivies jusqu'au soir et ont conduit à 20 interpellations.

A Bordeaux, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la manifestation des "gilets jaunes" qui s'était auparavant globalement déroulée dans le calme.

A Lille, plus de 1.500 "gilets jaunes", selon une source policière, ont manifesté d'abord dans le calme, avant que des tensions n'éclatent à plusieurs endroits en fin de parcours.

- avec AFP -

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