Le transfert de l'ambassade du Brésil à Jérusalem empoisonne la visite de Bolsonaro en Israël. La décision du président brésilien fait polémique dans son pays. Le lobby de la viande qui fournit la viande halal craint la réaction des pays arabes.
Le président d'extrême-droite du Brésil Jair Bolsonaro est arrivé en Israël pour une visite de quatre jours. Signe de leur proximité, le Premier ministre israélien avait été un des rares dirigeant de haut rang à faire le déplacement pour son investiture à Brazilia en janvier.
Pour Benjamin Netanyahu, cette arrivée tombe à pic, en pleine campagne électorale. Le Premier ministre israélien vise un cinquième mandat le 9 avril, et pourra se targuer d'avoir le soutien du président de la plus grande puissance d'Amérique latine.
La grande question de cette visite, c'est le transfert de l'ambassade du Brésil à Jérusalem, à l'instar du déménagement américain. Pour ne pas froisser son électorat sans doute, Jair Bolsonaro a décidé de créer uniquement un office à Jérusalem tourné vers la promotion du commerce, de l'innovation et la technologie, sans déménager son ambassade de Tel Aviv.
Car le dossier est sensible au Brésil même. Jair Bolsonaro est écartelé dans son pays entre son électorat évangéliste, très attaché à Israël, et le lobby de la viande. Ce dernier craint des représailles des pays arabes, si l'ambassade s'installe dans la ville sainte, car le Brésil est le premier exportateur au monde de viande halal.