Des Lego en hommage aux 43 étudiants disparus au Mexique

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Par Guillaume Petit
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L'artiste chinois Ai Weiwei a assemblé des Lego pour représenter les 43 étudiants enlevés, une nuit de septembre 2014, sur le chemin qui les menait à Mexico. Un mystère qui reste encore non élucidé.

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De loin, des yeux aux contours ronds. De près, des visages faits de cube... Des "legos" assemblés par l'artiste chinois Ai Weiwei, comme les pièces du puzzle d'un mystère jamais totalement élucidé...

L'histoire de 43 étudiants enlevés, une nuit de septembre 2014... 43 jeunes pris pour cible par des policiers véreux de la ville d'Iguala, sur le chemin qui les menait à Mexico.

L'enquête avait conclu qu'ils avaient été tués par des narcotrafiquants puis incinérés dans une décharge. Une version officielle par la suite contestée, par des experts indépendants de l'ONU, qui ont dénoncé la participation de la police fédérale et de l’armée.

Toujours est-il que les corps des étudiants n'ont jamais été retrouvés.

Trois ans plus tard... Retour à Mexico, où l'enquête est au point mort.

Alors, comme une piqûre de rappel, Ai Weiwei dévoile lors d'une exposition dans la capitale mexicaine ces portraits faits à partir d'un million de pièces de Lego...

"Parce que le Lego est un moyen de communiquer, et parce que c'est démocratique. Tout le monde peut l'utiliser, tout le monde peut le reconnaître et remonter des pièces, c'est vraiment efficace et j'adore l'effet structuré que cela donne", explique l'artiste dissident chinois de 63 ans.

Lego, "démocratique" ?

Un lego pourtant pas si démocratique... En octobre dernier, Ai Weiwei, condamné en 2011 par le gouvernement communiste dans son pays, car vu comme un peu "trop critique", accusait la marque de refuser de lui vendre des pièces pour des œuvres d'art, jugées trop politiques.

Une contestation qui a conduit Lego à faire volte-face, permettant à Weiwei de prouver que l'art reste encore un outil de protestation.

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