Restaurer Notre-Dame en cinq ans : un défi possible ?

Restaurer Notre-Dame en cinq ans : un défi possible ?
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Par Joanne Massard
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La restauration du toit de Notre-Dame, qui a pris feu la semaine dernière, pourrait être achevée dans 5 ans, juste à temps pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Les projets de restauration en Angleterre pourraient servir de guides utiles pour les travaux.

Une semaine après avoir été victime des flammes, des experts du monde entier ont été sollicités pour aider à la restauration de la cathédrale.

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Dans un discours la semaine dernière, le président Emmanuel Macron s'est adressé aux français. Il s'est fixé l'objectif ambitieux de reconstruire la cathédrale d'ici cinq ans. Juste à temps pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.

Mais cela est-il possible ?

La Grande-Bretagne peut malheureusement fournir quelques comparaisons. Le pays a déjà subi une série d'incendies dans des bâtiments historiques.

En 1984, le transept sud de la cathédrale de York Minster a pris feu, causant des millions de livres de dégâts. Il a fallu quatre ans pour le reconstruire.

Des années plus tard, en 1992, le château de Windsor, résidence de la famille royale britannique, a été partiellement ravagé par les flammes. 115 pièces avaient été détruites. Après une restauration accélérée et cinq ans de travail acharné, Windsor renaît enfin de ses cendres.

L'architecte Peter Riddington a supervisé les 36 millions de livres sterling dédiés à la réparation du château. Pour lui, le calendrier du président Macron est réalisable : "Il est certain qu'avec de la volonté et de la main-d'œuvre, ils pourront le faire … personnellement j'ai déjà pu voir que c'était réalisable. Mais il y a un contingent : la disponibilité du bois pour reconstruire le toit. Il n'y a aucune raison de ne pas reconstruire d'une manière moderne en acier ou tout autre matériau qui pourrait être disponible. Cela réduirait certainement la durée du programme s'ils n'avaient pas à attendre le bois".

Peter Riddington a également travaillé sur des plans de restauration pour le Parlement britannique. Sa structure actuelle est elle-même un remplacement victorien détruit dans un incendie en 1834. Il s'agit du plus grand incendie à Londres entre le Grand incendie de Londres en 1666 et le Blitz de la Seconde Guerre mondiale.  L'événement est célèbre car plusieurs artistes reproduisent l'événement dont par exemple le peintre Joseph Mallord William Turner.

Aujourd’hui le bâtiment se détériore de plus en plus. Beaucoup craignent qu’il ne subisse le même sort que Notre-dame. " Il est important de soutenir les propositions de réparation et de restauration parce que sans eux, nous allons perdre ce bâtiment et nous ne voudrions pas perdre ce bâtiment plus que les Français ne voudraient perdre la cathédrale Notre-Dame." explique l'architecte britannique.

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