Autriche : le chancelier Sebastian Kurz renversé par le Parlement

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Par Vincent Coste  avec AF¨P
Autriche : le chancelier Sebastian Kurz renversé par le Parlement
Tous droits réservés  REUTERS/Leonhard Foeger

Le chancelier conservateur Sebastian Kurz vient d'être renversé par une motion de censure, approuvée par les principaux partis d'opposition, dix jours après le scandale de "l'Ibizagate" qui a fait voler en éclat sa coalition avec l'extrême droite.

Ce vote sans précédent dans l'histoire de la République d'Autriche a été obtenu notamment avec les voix des sociaux-démocrates et du parti nationaliste FPÖ, dont le chef avait été contraint de démissionner de son poste de vice-chancelier à la suite de ce scandale.

Une opinion autrichienne pourtant favorable au maintien de Sebastian Kurz

Une majorité d'Autrichiens était favorable au maintien du président de l'ÖVP, selon un récent sondage. Sebastian Kurz a par ailleurs été conforté dimanche soir par le plébiscite de son parti conservateur aux élections européennes.

Avec un score de 34,9% à 35,4%, l'ÖVP progresse d'environ 8 points par rapport au scrutin de 2014, et réalise la meilleur résultat jamais obtenu par un parti à ce scrutin depuis l'adhésion de l'Autriche à l'UE en 1995.

Les sociaux-démocrates (SPÖ) n'ont en revanche pas profité des déboires du gouvernement, accusant un léger recul à 23,4%.

L'extrême droite estime pour sa part avoir limité la casse à 17,2%, un recul d'un peu plus de deux points par rapport à 2014.

Jusqu'au vote de cette motion de censure, Sebastian Kurz entendait se maintenir au pouvoir et incarner "la stabilité". Il a reproché aux sociaux-démocrates et à l'extrême droite de former "une coalition" pour le renverser.

Qui pour succéder à Sebastian Kurz ?

La responsabilité de nommer un nouveau chancelier incombe maintenant au président autrichien. Alexander Van der Bellen devra trouver une personnalité dont la mission sera de former un gouvernement de transition jusqu'aux prochaines élections législatives prévues en septembre prochain. Mais cette nomination devra avant tout recevoir l'aval du Parlement, ce qui pourrait se révéler des plus ardus.