C'est une saison record qui s'achève. Plus de 800 personnes ont marché sur le toit du monde, une dizaine ne sont jamais redescendues.
C'est devenu l'autoroute du sommet. L'ascension de l'Everest rassemble chaque année plus de passionnés, alpinistes avertis comme amateurs inexpérimentés. Une file ininterrompue de candidats aux émotions fortes qui inévitablement provoque des embouteillages. Ces bouchons que craignent par dessus tout les Sherpas, les guides locaux, qui épuisent les réserves d'oxygène indispensables aux grimpeurs.
La prolifération d'agences bon marché explique le phénomène, on dépassera cette saison les 800 himalayistes. Les spécialistes appellent le Népal et la Chine à réduire le nombre de permis de grimper.
Atteindre le toit du monde n'est pas à la portée de tout le monde et reste surtout une expédition des plus meurtrière. Cette année, on dénombre dix décès, un record depuis 2015. Gelures, épuisement, la haute-montagne n'autorise aucune erreur.