C1: Madrid, capitale du sport... sur les talons de Londres

C1: Madrid, capitale du sport... sur les talons de Londres
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Finale de Copa Libertadores fin 2018, de Ligue des champions samedi, de la nouvelle Coupe Davis fin 2019... Madrid enchaîne depuis plusieurs années l'organisation d'événements sportifs majeurs, symbole de son accession au cercle fermé des capitales mondiales du sport, dominé par Londres.

Portée par son climat avantageux et son offre touristique très complète, la capitale espagnole a développé une vraie volonté politique d'accueillir de telles compétitions et un grand savoir-faire en matière de planification et de sécurité... comme l'a prouvé l'organisation au pied levé de la finale de Copa Libertadores entre River Plate et Boca Juniors en décembre.

Les autorités espagnoles ont souvent vanté l'impact touristique et économique des nombreux spectacles sportifs organisés à Madrid: sept clubs de football de première et deuxième division évoluent dans la capitale espagnole, qui accueille aussi le tournoi de tennis Masters 1000 de Madrid et la traditionnelle étape finale du Tour d'Espagne cycliste.

"Les villes souhaitent avoir ce genre de patrimoine. Madrid le souhaite", déclarait la maire sortante Manuela Carmena lors de la présentation en fin d'année dernière du nouveau format de la Coupe Davis, dont la phase finale aura lieu à Madrid en 2019 et 2020.

La vénérable épreuve, qui a subi une réforme controversée visant à en faire une Coupe du monde disputée sur une semaine, devrait être l'un des grands événements sportifs de l'année à Madrid, au même titre que la finale de Ligue des champions entre Tottenham et Liverpool samedi soir au stade Metropolitano de l'Atlético (21h00/19h00 GMT).

- Le grand rendez-vous de l'année -

Evidemment, les clasicos du Championnat d'Espagne entre le Real Madrid et le FC Barcelone restent le match de clubs le plus suivi au monde avec environ 600 millions de téléspectateurs sur la planète.

Mais avec ses 300 millions de téléspectateurs attendus, selon Miguel Angel Gil Marín, le directeur général de l'Atlético Madrid, la finale de C1 devrait être le grand rendez-vous sportif international de cette année impaire, dépourvue de Coupe du monde de football, d'Euro ou de Jeux olympiques, se réjouit la municipalité.

"Ce sera probablement l'événement sportif (planétaire) qui comptera le plus de spectateurs dans le monde", déclare à l'AFP Javier Odriozola, directeur général des sports à la mairie de Madrid, alors que 100.000 visiteurs sont attendus sur trois jours.

Selon l'association des hôteliers madrilènes, le taux d'occupation des chambres devrait être de 95% ce week-end avec des prix en très forte hausse. D'après le voyagiste en ligne Trivago, le prix moyen d'une nuit d'hôtel trois étoiles à ces dates est de 1.300 euros.

La mairie de Madrid prévoit que la finale génère des revenus estimés à 50 millions d'euros puisqu'elle oppose deux équipes anglaises dont les supporteurs, par tradition, voyagent beaucoup. A cet égard, la Copa Libertadores a généré en décembre 42 millions d'euros de revenus, souligne la municipalité.

- Bénéfices à long terme -

Quant à l'Union des entreprises pour la promotion touristique de Madrid, elle table sur une dépense moyenne de 300 euros par supporteur anglais sur les deux jours du week-end.

Mais comme le note Jordi Steve, du cabinet PwC, les villes retirent aussi des bénéfices à long terme. Beaucoup de supporteurs "souhaitent ensuite revenir, peut-être avec leur famille, et ce sont des séjours plus longs, après quelques mois ou quelques années", assure-t-il.

Forte de cette finale de Ligue des champions, Madrid s'est classée en 2019 au huitième rang des meilleures villes sportives selon le palmarès élaboré par l'agence Burson Cohn&Wolfe, même si la capitale espagnole reste loin de la tête du classement occupée par Londres.

"Il ne s'agit pas de déterminer qui est le meilleur mais de savoir qu'il y a un groupe de villes en Europe qui sont dans cette logique d'attirer ce genre d'événement. Et clairement Madrid, au moins depuis trois ans, s'est positionnée très haut", fait valoir la municipalité madrilène.

Toutefois, Londres semble garder plusieurs longueurs d'avance: Jeux olympiques de 2012, Mondiaux d'athlétisme en 2017, matches de la lucrative Premier League, Wimbledon et Masters de tennis, ainsi que l'organisation de rencontres délocalisées des championnats nord-américains NFL, NBA et MLB...

Sans compter que la capitale britannique s'apprête à accueillir la très suivie (par environ un quart de la planète) Coupe du monde de cricket jeudi, avec peut-être l'opportunité de battre ses records en terme de tourisme.

PUBLICITÉ

Enfin, Londres comptera dix clubs professionnels de football dans les deux plus hautes divisions anglaises la saison prochaine. De quoi garder son avance parmi les capitales européennes du sport...

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Info en Bref : l'attaquant français Mbappé reste au PSG

Ligue des champions : victoires du Real Madrid et de Manchester City en quart de finale aller

Gareth Bale s'éloigne du Real Madrid et se rapproche de Tottenham