Un fongicide dangereux pour l'Homme interdit en France

Un fongicide dangereux pour l'Homme interdit en France
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Par Euronews avec AFP
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L'époxiconazole vient d'être interdit en France par l'ANSES. Le fongicide, présent dans la moitié des surfaces céréalières du territoire, est considéré comme dangereux pour l'Homme. Il est classé comme cancérogène suspecté et aurait des effets sur la croissance et la fertilité humaine.

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L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a ordonné mardi le retrait du marché de tous les produits à base d'époxiconazole, fongicide largement utilisé dans l'agriculture qui présente selon l'agence, un "danger préoccupant" pour l'homme en raison de son "caractère perturbateur endocrinien".

L'époxiconazole, qui sert à prévenir et traiter les parties aériennes des végétaux contre les champignons, est utilisé en France sur environ 50% des surfaces céréalières (blé, orge, seigle, avoine), et 70% des surfaces de betteraves. 

La substance active, dont environ 200 tonnes sont commercialisées chaque année en France, est déjà considérée comme un "cancérogène suspecté" et est "présumée toxique" pour la reproduction humaine alerte l'agence sanitaire. "Sur la base d'un guide européen publié en juin 2018 établissant les critères scientifiques pour définir si une substance est un perturbateur endocrinien, "on peut établir et confirmer" que l'époxiconazole en est un", Caroline Semaille, directrice générale déléguée de l'ANSES.

L'ANSES va notifier sa décision aux autorités européennes, qui sont en cours de réévaluation de cette substance, pour laquelle l'autorisation ou non de renouvellement doit être prise d'ici avril 2020.

Ces retraits d'autorisations sur le marché français concernent 76 produits commercialisés sous divers noms principalement par le géant allemand de la chimie BASF. "Les produits devront avoir disparu du marché d'ici 12 mois", a précisé Mme Semaille, assurant "qu'il existait des alternatives, notamment de la même famille, les triazoles".

L'ONG Générations Futures s'est félicitée de la décision et a appelé l'ANSES à retirer rapidement du marché "d'autres pesticides très dangereux".

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