Top 14: Toulouse, terrarium pour caméléons

Top 14: Toulouse, terrarium pour caméléons
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Il y a d'excellentes individualités comme le feu-follet Cheslin Kolbe, le buteur Thomas Ramos ou le dynamiteur Antoine Dupont... Mais la force du Stade Toulousain est aussi d'imposer des changements de poste à ses joueurs pour conforter sa philosophie de jeu.

Kolbe, arrière ou ailier ? Ntamack, centre ou ouvreur ? Dupont, N.9 ou 10 ? Tekori, deuxième ou troisième ligne ? Le Stade Toulousain, c'est "une équipe caméléon", résume l'entraîneur principal Ugo Mola, fervent partisan du "désordre dans le jeu", la clef du succès toulousain avant d'affronter samedi La Rochelle en demi-finale du Top-14.

"L'idée est d'arriver à s'adapter avec des trois-quarts et des avants devant, être capables de se mélanger, sans que l'on voit trop la différence entre les uns et les autres", explique son collègue Régis Sonnes.

"Tout le monde sait comment se comporter en fonction du numéro qu'il a dans le dos", agrée Antoine Dupont, demi de mêlée parfois déplacé à l'ouverture. Comme à Dublin en demi-finale de Coupe d'Europe contre le Leinster (défaite 30-12).

Sofiane Guitoune, meilleur marqueur d'essais stadiste (11 en Top 14), en convient. L'important, c'est la "disponibilité", "l'envie", la "hargne" et non le poste de départ, relève-t-il.

"Il faut être capable de jouer à plusieurs postes pour évoluer derrière à Toulouse. Cela a toujours existé. C'est une arme supplémentaire pour les coaches", dit Guitoune, ailier en début de saison avant de s'installer au centre.

- +Peps+ offensif -

Dans l'histoire récente du club, la polyvalence était effectivement déjà de mise, notamment à la charnière. La double casquette de demi de mêlée et d'ouvreur, Frédéric Michalak, Jean-Baptiste Elissalde, ou dernièrement encore Jean-Marc Doussain l'ont tous portée avec les Rouge et Noir.

Cette saison, la charnière a été encore l'un des exemples illustrant parfaitement les bouleversements affectionnés par l'encadrement toulousain. Dès son retour de blessure (ligaments croisés), le demi de mêlée Antoine Dupont a laissé ce rôle à Sébastien Bézy pour s'essayer à l'ouverture.

"Antoine a des qualités physiques qui lui permettent d'attaquer sans cesse la ligne. Pour l'adversaire, c'est très compliqué de défendre sur lui quand il est en 10", explique Bézy.

"Bézy est un excellent demi de mêlée. Il colle très bien au ballon. Moi, je connais tous les lancements de jeu du 9. Donc c'est aussi un plus. Franchement, pour moi, le plus important est de jouer. Peu importe le poste", répond Dupont.

Pour les techniciens toulousains, ces changements ne peuvent être que "bénéfiques" car "ils amènent beaucoup de +peps+ offensivement" et "créent de l'incertitude" dans les défenses adverses.

- Outil de formation -

"C'est dans la culture du club. Tout le monde doit pouvoir participer à toutes les formes de jeu", remarque Jean Bouilhou, en charge des Espoirs. Le staff demande ainsi aux avants d'aborder les situations avec "une bonne lecture" sans "chercher les contacts à tout prix".

Selon Mola, la polyvalence généralisée démontre les progrès effectués depuis les années difficiles du club car elle met en lumière "la formation et l'intégration" des jeunes.

"L'avantage, c'est que ça nous permet d'avoir un discours et un rugby ressentis par tous avec la même sensibilité", souligne-t-il.

Le mantra "jeu de mains, jeu de toulousains" a été ainsi réaffirmé avec, au poste-clé d'ouvreur, pas moins de quatre joueurs possibles et en conséquence autant d'hypothèses à prendre en compte par les adversaires: Zack Holmes, Romain Ntamack, Thomas Ramos ou Antoine Dupont.

Le mouvement perpétuel, dixit Mola, est prévu pour perdurer. "La complémentarité nous permet de répéter nos systèmes avec des joueurs différents", assume Mola, qui veut par ce biais "garder de l'audace et de l'enthousiasme offensif". De quoi donner des maux de tête au staff rochelais.

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