75e D-Day : ces vétérans racontent la peur et la mort

75e D-Day : ces vétérans racontent la peur et la mort
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Par Olivier Peguy
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Frank, Steve, Eugene, Léon replongent dans leurs souvenirs du 6-Juin, réveillant autant de drames individuels.

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Loin des récits héroïques du Débarquement, voici quelques témoignages de vétérans qui racontent les heures angoissantes et sanglantes du 6-Juin 44.

En débarquant, j'ai regardé à côté de moi, et j'ai vu mon lieutenant Fields. Il avait été touché par une mitraillette. Son corps se criblait de balles. Lorsque la mitraillette a cessé de tirer, il s'est effondré. Il était mort.
Steve Milnikoff
vétéran américain
Si t'avais pas peur, c'est que t'étais pas normal. Parce que, Bon Dieu, on n'était que des gamins.
Eugene Deibler
vétéran américain
L'ordre que nous avions, c'était de courir le plus vite possible en haut de la plage où étaient les blockhaus. Plus près on était des blockhaus, moins on risquait. A la fin, quand on arrivait contre les murs des blockhaus, c'est nous qui jetions les grenades par les meurtrières.
Léon Gautier
vétéran français
J'étais un jeune soldat, et je voyais toutes ces vagues de soldats qui débarquaient. Je me suis dit que la guerre était perdue pour nous, et que désormais, Hitler devait arrêter le conflit. Oui, ça m'a traversé l'esprit. Surtout quand j'ai vu le nombre de gens qu'il a sacrifié là !
Paul Golz
vétéran allemand
Souvent, je me demande : 'est-ce que ça en valait la peine ?'. Je ne pense pas que c'est parce que personne ne se pose la question. Mais tout est oublié, n'est-ce pas. Tout est oublié...
George Skipper
vétéran britannique
Je n'échangerai ce que j'ai vécu là, même contre un million de dollars. Mais même pour un million de dollars, je ne voudrais pas le revivre.
Vincent Corsini
vétéran américain
Sur le bateau, il y avait des morts, il y avait des blessés, il y avait des soldats qui pleuraient, en répétant 'maman, maman, maman'. Vous savez, les gens croient qu'on implore Dieu. Mais quand on est en train de mourir, on implore sa mère. (...)
Je me suis penché vers lui, je lui ai pris la main. Je voulais qu'il sache qu'il n'était pas seul. Il m'a serré la main comme pour dire que ça allait. Et il est mort. Il est mort. C'était un jeune gars, un gamin. Et il était mort.
Frank DeVita
vétéran américain
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