Rallye de Sardaigne: Tänak laisse la victoire à Sordo mais se console en tête du championnat

L'Estonien Ott Tänak en tête du championnat du monde des rallyes le 16 juin 2019
L'Estonien Ott Tänak en tête du championnat du monde des rallyes le 16 juin 2019 Tous droits réservés Andreas SOLARO
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Il est passé à côté de la victoire mais il lui reste son lot de consolation: Ott Tänak (Toyota) a pris dimanche la tête du Championnat du monde des rallyes (WRC) malgré sa 5e place en Sardaigne, où s'est imposé l'Espagnol Dani Sordo (Hyundai).

Sur le plan comptable, la prise de pouvoir du pilote balte est indiscutable. Mais au vu de sa domination outrageuse sur les routes sardes, il peut en vouloir à sa direction assistée, qui a choisi de l'abandonner dans l'ultime spéciale, alors que la victoire lui était promise.

A l'arrivée, Tänak n'a pas lâché un mot, prostré sur son volant.

"Très tôt dans la dernière spéciale quelque chose d'étrange s'est produit avec le volant, qui s'est bloqué", a expliqué dans la soirée l'Estonien. "On est resté arrêté un moment pour essayer de faire refonctionner le volant, je ne sais pas trop comment mais on a réussi. Seulement on a perdu du temps, et la victoire. Je suis frustré et très triste pour toute l'équipe".

Sordo a profité de l'aubaine pour remporter le deuxième rallye de sa carrière au niveau mondial après l'Allemagne en 2013, devant le Finlandais Teemu Suninen (M-Sport Ford) et le Norvégien Andreas Mikkelsen (Hyundai).

"C'est incroyable! Je n'ai pas de mots pour décrire cela, s'est exclamé l'Espagnol, qui ne dispute qu'un programme partiel avec Hyundai cette année. Même avec l'erreur (la défaillance mécanique, ndlr) de Tänak, c'est formidable. (Je suis) désolé pour Ott."

En n'étant que 5e de cette 8e épreuve de la saison (sur 14), Tänak a raté l'occasion de frapper un grand coup sur la tête de ses rivaux pour le titre, Sébastien Ogier (Citroën) finissant hors des points et Thierry Neuville (Hyundai) seulement 6e.

Au classement des pilotes, il double néanmoins le Français, distancé de quatre longueurs, et maintient le Belge à sept unités.

Du côté des constructeurs, la hiérarchie n'a pas changé: Hyundai mène la danse avec 242 points devant Toyota (198 pts), Citroën (170 pts) et M-Sport (152 pts).

- Domination flagrante -

Malin et extrêmement rapide durant tout le week-end, Tänak s'est placé en embuscade (3e à 11 sec 2/10) vendredi soir, bien qu'il ait dû ouvrir la route une partie de la journée. Il a ensuite remporté les six spéciales de samedi, pour s'installer en tête du classement général puis creuser l'écart.

Sa domination a été d'autant plus flagrante qu'Ogier végétait dans les tréfonds du classement, après un bris de suspension qui l'a contraint à l'abandon dans la 5e spéciale vendredi, avant de revenir samedi sans espoir d'entrer dans les points.

"Ce n'est pas un week-end positif pour nous, mais c'est la loi du sport automobile. Il faut l'accepter et déjà se concentrer sur le prochain" rallye, a réagi le Français.

Quant à Neuville, il a été plombé par de mauvais choix de pneumatiques, un manque général de rythme et divers incidents, jusque dans la Power Stage.

"Nous avons poussé autant que nous le pouvions mais, dans les ornières, la voiture a filé tout droit (...) On ne pouvait rien faire de plus", a-t-il expliqué à propos de sa dernière petite erreur. "J'ai eu du mal à prendre en main la voiture tout le week-end (...) ça n'était pas génial", a déploré le Belge.

- Doutes sur la fiabilité -

Mais le coup du sort qui a frappé Tänak, conjugué aux quelques points grappillés par ses adversaires dans la Power Stage (4 pour Ogier, 3 pour Neuville), a ruiné les velléités d'escapade au classement des pilotes qu'une victoire lui aurait assuré.

"La saison a été difficile jusque-là mais notre situation au championnat est bien meilleure qu'elle ne l'était l'an dernier à cette époque", a tenté de philosopher l'Estonien.

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Place maintenant à la trêve estivale, qui ne sera rompue que le 1er août par le Rallye de Finlande.

Pour Tänak et son équipe, ce sera sans doute l'occasion de méditer sur cette énième défaillance mécanique, après déjà des problèmes électriques et de transmission en Argentine.

De quoi faire renaître les doutes sur la fiabilité de la Toyota, alors que Tänak a la pointe de vitesse pour s'offrir le premier titre mondial après lequel il court.

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