Sri Lanka: le président prolonge l'état d'urgence

Le président du Sri Lanka Maithripala Sirisena le 15 mai 2019 à Pékin en Chine
Le président du Sri Lanka Maithripala Sirisena le 15 mai 2019 à Pékin en Chine Tous droits réservés NICOLAS ASFOURI
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Le président du Sri Lanka a prolongé samedi, contrairement à ce qu'il avait annoncé auparavant, l'état d'urgence proclamé après les attentats jihadistes de Pâques, qui avaient fait 258 morts et près de 500 blessés.

Dans un décret, le président Maithripala Sirisena a déclaré qu'il considérait qu'il y avait toujours "une urgence publique" dans le pays et qu'il prolongeait en conséquence les mesures d'exception prises à la suite des attentats.

Ces mesures qui élargissent les pouvoirs de la police et des forces de sécurité pour l'arrestation et la détention de suspects auraient dû prendre fin ce samedi.

Un peu plus de 100 personnes, dont dix femmes, sont actuellement en détention en relation avec les attentats suicide commis le samedi de Pâques contre trois églises et trois hôtels de luxe de Colombo.

Fin mai, M. Sirisena avait déclaré à des diplomates représentant l'Australie, le Canada, le Japon, les Etats-Unis et des pays européens que la situation en termes de sécurité était "revenue à 99% à la normale" et qu'il allait lever les mesures d'urgence au 22 juin.

Le président avait aussi dit à ces diplomates que les forces de sécurité avaient arrêté ou tué toutes les personnes qui étaient directement impliquées dans les attentats, attribués à un groupe jihadiste local et revendiqués par l'organisation Etat islamique.

Les autorités n'ont pas expliqué immédiatement pourquoi le président avait changé d'avis et prolongé l'état d'urgence.

Au Sri Lanka, l'état d'urgence est instauré pour une durée d'un mois à la fois, et le parlement doit ratifier la mesure dans les dix jours.

Par ailleurs, la police a annoncé que des enquêtes avaient été ouvertes contre plusieurs de ses responsables, dont l'inspecteur général, pour négligence avant les attentats.

M. Sirisena a lui-même été critiqué pour ne pas avoir agi sur la base de renseignements précis fournis par l'Inde et selon lesquels des jihadistes étaient sur le point de frapper des églises et d'autres objectifs au Sri Lanka.

Le président, qui est aussi ministre de l'Intérieur et ministre de la Loi et de l'Ordre, s'est vu reprocher par une commission d'enquête parlementaire de ne pas avoir suivi les protocoles concernant la sécurité nationale.

Le Sri Lanka, un pays de 21 millions d'habitants majoritairement bouddhistes, était sur le point de célébrer le dixième anniversaire de la fin du conflit avec les séparatistes tamouls lorsque les attentats ont eu lieu.

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