Il y a cent ans, le Traité de Versailles : une grande erreur ?

Il y a un siècle était signé le Traité de Versailles, censé établir la paix entre l'Allemagne et les Alliés après la fin de la Première Guerre Mondiale. Plus de six mois après l'abdication de l'empereur allemand Guillaume II et la signature de l'armistice, c'est dans la galerie des Glaces du palais royal que se retrouvèrent après de longues négociations Georges Clémenceau, Premier ministre français, David Lloyd George, britannique, Woodrow Wilson, président américain, pour signer un traité qui marqua aussi la création de la Société des Nations, ancêtre de l'ONU.
Dans les jardins du château, des milliers de personnes sont venues assister à l'évènement historique.
La grande absente à Versailles, c'est l'Allemagne, dont aucune délégation n'est présente... Le traité désigne le pays vaincu comme unique responsable de la grande guerre, le prive de 13 % de son territoire, lui interdit de se reconstituer une armée, et lui impose une somme astronomique, 269 milliards de marks-or, à rembourser aux alliés. Cette dette, l'Allemagne n'a fini de la payer qu'en 2010.
C'est donc avec beaucoup de panache que le traité de Versailles proclama, ce 28 juin 1919, la victoire des Alliés, mais c'est avec une sévérité sûrement trop grande qu'il condamna l'Allemagne. C'est une nation toute entière qui fut humiliée, et les graines d'une grande revanche, désormais, étaient plantées.