Les dirigeants africains ont officialisé ce dimanche à Niamey (Niger), le lancement de la "phase opérationnelle" de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
C'est vieux rêve pan-africain devenu réalité - en tout cas, un début de réalité : la création d'une zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC ou ZLECAf).
Les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis ce week-end à Niamey (Niger) pour le sommet de l'Union africaine, ont symboliquement donné le coup d'envoi à la phase opérationnelle.
Les esprits chagrins diront que le plus dur reste à faire, qu'il faudra d'abord éradiquer la corruption qui gangrène les services douaniers, ou encore moderniser de toute urgence les voies de communication sur le continent.
Les plus optimistes, eux, souligneront qu'il n'a fallu que cinq ans de négociations pour emporter l'adhésion de quasiment tous les dirigeants du continent.
Ce qui a contribué à faire avancer le projet, c'est la prise de conscience que l'Afrique était de plus en plus marginalisée face à de grands blocs qui s'affirment sur le plan commercial mondial.
Instaurer un marché unique sur le continent, c'est d'abord favoriser les échanges entre pays africains. Ils ne représentent aujourd'hui pas plus de 20%. En abaissant les droits de douanes, le commerce intra-africain devrait largement progresser, et donner un coup de fouet aux économies nationales.
- avec agences -