L'anxiété climatique, un mal qui touche (aussi) la Hongrie

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Par Euronews
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En ville comme à la campagne, une partie de la population s'inquiète du réchauffement climatique, et cela se transforme dans certains cas, en une pathologie que les psychologues appellent "éco-anxiété".

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Des pics de chaleur ont été enregistrés ces dernières semaines un peu partout en Europe. La Hongrie n'y a pas échappé. Pour une partie de la population, c'est perçu comme un signe bien concret du réchauffement climatique. Et cela peut devenir une source d'anxiété.

On va au devant de grands problèmes. Le monde survivra, mais pas nous. Et c'est pour nos enfants qu'il faut s'inquiéter !
Habitante de Budapest

L'avis d'une psy

Eszter Hatszegi est psychologue à Budapest. Chez les patients qu'elle accompagne, elle constate des troubles et des angoisses liés au changement climatique.

Certains de mes patients sont venus me voir spécialement avec ce problème. Ils sont tellement angoissés par le changement climatique que cela les empêche de mener une vie quotidienne normale.
Eszter Hatszegi
psychologue

L'angoisse climatique est aussi accompagnée d'un sentiment d'impuissance. Chacun essaie de faire ce qu'il peut.

"Moi, par exemple, dit un habitant de Budapest, je n'achète plus de bouteilles en plastiques. Et ma prochaine voiture, ce sera une voiture hybride. Ce sont mes modestes contributions face à ce problème."

L'éco-anxiété des campagnes

A la campagne, l'impact du changement climatique est encore plus perceptible. András Ördög est un agriculteur, installé à Jászszentlkászló, à une centaine de kilomètres au sud de Budapest.

Cette année, nous avons vécu quelque chose d'inédit : aucune pluie pendant l'hiver, un tout petit peu au printemps, ce qui a permis à l'herbe de pousser un peu. La peut qu'on a, ce de ne pas être en mesure de nourrir les animaux.
András Ördög
agriculteur

Le foin qu'il a récolté jusque-là ne lui suffira pour subvenir au besoin de ses animaux pour le reste de l'année.

Mais il a bien été obligé d'imaginer d'autres solutions. "Il y a un petit canal qui passe un peu plus haut et qui va se jeter dans un cours d'eau situé en aval, là-bas, explique-t-il. Donc, on a construit une petite dérivation. Et grâce à ce petit barrage, l'eau peut couler un peu ici et arroser ce champ. Ce qui nous a permis de récolter une soixantaine de balles de foin."

Mais qu'adviendra-t-il lorsqu'il n'y aura plus d'eau dans le petit canal ? András se dit qu'il n'aura pas d'autres choix que de se séparer de certains de ses animaux.

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