Pyrénées : transhumance des brebis et peur de l'ours

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Par Olivier Peguy  avec Carole Suhas AFP
Pyrénées : transhumance des brebis et peur de l'ours

Les images sont parfois trompeuses : nous sommes au pied du pic d'Orhy, dans les Pyrénées, côté français.

Derrière la sérénité des lieux, il y a de l'inquiétude chez les bergers. En cause : la présence dans la région d'une ourse, appelée Claverina, qui a sévi à quelques kilomètres de là, côté espagnol.

Il faut savoir que les premières semaines de mai, elle (l'ourse Claverina) a continué à attaquer côté navarrais. C'étaient des attaques tous les deux jours, et cela a duré trois semaines. Nous, de l'autre côté, on était inquiet. La frontière se trouve sur la crête de la montagne. Il suffisait qu'elle franchisse cette crête pour venir chez nous.
Nicolas BENGOECHEA
Berger

Claverina a été mise en liberté en octobre dernier. Et depuis, cette ourse brune circule d'une vallée à l'autre, de part et d'autre de la frontière.

Alors forcément, pour les éleveurs de la région, la période estivale, quand les moutons et les brebis viennent paître dans les alpages, cette période de transhumance est vécue avec peur. Peur que l'ours dévore le bétail, ou que le troupeau, en danger, se jette dans le vide.

Que faire ?

- Supprimer la transhumance ?

Impensable pour ces bergers qui font ça depuis des générations.

- Mettre les troupeaux dans des parcs ?

Cela paraît compliqué à installer quand il y a des milliers de têtes de bétail.

- Effaroucher l'ours, lui faire peur en tirant des balles en caoutchouc ?

Les éleveurs se méfient de la réaction de l'ours, qui pourrait devenir encore plus menaçant.

D'après les spécialistes, il y aurait une cinquantaine d'ours brun actuellement dans toutes les Pyrénées. Et l'espèce est considérée comme en danger d'extinction.

- avec AFP -