Open Arms : 27 mineurs autorisés à débarquer en Italie

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Par Euronews
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Ils sont évacués par les gardes-côtes de l'île italienne de Lampedusa.

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Après plus de deux semaines à bord de l'Open Arms, 27 mineurs non-accompagnés ont été autorisés par l'Italie à débarquer, selon l'ONG Espagnole. Ils sont actuellement évacués par les gardes-côtes de Lampedusa.

L'annonce a été confirmée dans la presse italienne par le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini, pourtant fermement opposé à tout débarquement. Le leader du parti La Ligue a toutefois indiqué que la décision appartenait au Président du conseil, Giuseppe Conte.

Les deux hommes s'affrontent verbalement depuis plusieurs jours. Jeudi, le chef du gouvernement avait vivement critiqué la "concentration obsessionnelle" de M. Salvini sur le thème de l'immigration.

"Mon obsession est de combattre tous les types de délit, y compris l'immigration clandestine", lui a rétorqué M. Salvini. "Avec moi, les ports sont et resteront fermés aux trafiquants et à leurs complices étrangers", a-t-il insisté. "Et il est clair que sans cette fermeté, l'Union européenne n'aurait jamais levé un petit doigt, laissant l'Italie et les Italiens seuls".

Une situation explosive à bord

Face à ces querelles, l'ONG Open Arms tire la sonnette d'alarme. Plus tôt dans la journée, elle dénonçait la situation "explosive" à bord de l'Open Arms. Selon Òscar Camps, le fondateur de Proactiva Open Arms, l'association "ne peut plus être responsable, ni garantir la sécurité des personnes que nous avons à bord, qu'il s'agisse des 134 passagers ou des 19 volontaires."

Selon l'ONG, les rescapés sont extrêmement stressés et fatigués. Beaucoup souffrent de problèmes psychologiques. Les membres d'équipage exigent un "débarquement humanitaire" pour les personnes toujours coincées sur le navire.

Il y a 100 façons de s'automutiler dans un bateau comme Open Arms et 100 façons de se suicider à bord. Nous n'avons pas la capacité d'arrêter ni de contrôler 134 personnes.
Òscar Camps
Fondateur de l'ONG Proactiva Open Arms

Six pays européens se sont dits prêts à accueillir les migrants rescapés, mais l'Italie exige des "actes concrets", avant d'autoriser leur débarquement. En attendant, le navire est toujours bloqué à quelques centaines de mètres des côtes de l'île de Lampedusa.

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