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La fracture sociale reste très forte en Grèce, 10 ans après le début de la crise

La fracture sociale reste très forte en Grèce, 10 ans après le début de la crise
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Par Symela Touchtidou
Publié le Mis à jour
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La lutte contre les inégalités est l'un des thèmes majeurs du G7, qui se tiendra ce week-end à Biarritz. Pendant toute la semaine, Euronews s'intéressera aux inégalités dans les pays de l'Union européenne. Premier épisode en Grèce, où la fracture sociale est l'une des plus marquées du continent.

La lutte contre les inégalités est l'un des thèmes majeurs du G7, qui se tiendra ce week-end à Biarritz. Pendant toute la semaine, Euronews s'intéressera aux inégalités dans les pays de l'Union européenne. Premier épisode en Grèce, où la fracture sociale est l'une des plus marquées du continent.

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Ago Kouitimi et Tassos Athanasopoulos ont beaucoup de choses en commun. Tous deux âgés de la quarantaine, ils sont travailleurs et pères de deux enfants. Avant que la crise économique ne frappe la Grèce en 2009, les deux hommes jouissaient de revenus confortables. Mais une décennie plus tard, leurs niveaux de vie ont radicalement changé.

Né en Albanie, Ago Kouitimi est arrivé dans le pays il y a 30 ans. Il a longtemps travaillé dans le bâtiment, mais quand les chantiers se sont arrêtés, il a trouvé ce qu'il a pu et a enchaîné les petits boulots. Désormais, Ago est livreur pour un restaurant. "J'ai une famille à nourrir, donc je suis obligé de faire ce travail difficile, explique-t-il. C'est dangereux, il y a beaucoup de circulation sur les routes, il fait chaud l'été, froid l'hiver. Je suis payé 4 euros de l'heure, et je travaille 13 heures par jour."

Si Ago travaille autant, c'est avant tout parce que sa femme est au chômage. Avec deux enfants, la famille a beaucoup de frais : "Je dois payer le loyer, les factures, les activités extrascolaires. Mais le plus important, c'est que je ne sois pas endetté ", raconte-t-il.

J'ai une famille à nourrir, donc je suis obligé de faire ce travail difficile et dangereux
Ago Kouitimi
livreur

Tassos Athanasopoulos a pris un autre chemin de vie. Ingénieur dans le domaine de l'énergie, il a pris le risque de monter son entreprise un an après le début de la crise économique.

Dédiée aux énergies renouvelables, sa société, Enerdia, est devenue un acteur majeur de ce domaine en Grèce.

"Mon état d'esprit, depuis que je suis petit, c'est ce que mon père m'a appris : Il n'y a rien qui soit impossible à faire, c'est simplement une question de volonté, estime le PDG. Pour mon entreprise, je suis parti de rien. Je l'ai fondé en 2010, parce que je voulais créer un environnement de travail différent de celui que j'avais connu jusqu'alors."

Les inégalités en Grèce se sont considérablement creusées lors de la crise économique, mais depuis deux ans, les écarts de revenus se stabilisent avec la reprise de l'économie.

Selon un rapport de l’Observatoire des inégalité de 2018, 21% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté, l'un des taux les plus élevés de l'Union européenne.

Le taux de chômage des Grecs est également le plus élevé du Vieux continent, avec plus de 18% de la population sans travail. En comparaison, le taux de chômage de l'Union européenne s'élève à 6,3%.

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