Sommet du G7 : tensions diplomatiques en vue

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Tous droits réservés REUTERS/REGIS DUVIGNAU
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Par Guillaume Petit
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13 000 policiers sont mobilisés pour éviter tout débordement. Mais les tensions pourraient bien venir de l'intérieur.

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Les dirigeants du G7 n'arriveront pas avant samedi à Biarritz, mais les forces de l'ordre sont déjà à pied d'oeuvre, avec plus de **13 000 policiers **répartis dans et autour de la ville basque.

Les militants écologistes et altermondialistes s'organisent, eux aussi, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Depuis mercredi, 80 associations animent un "contre G7", où près de 10 000 personnes sont attendues. Les forces de l'ordre redoutent des débordements et entendent maintenir tout ce monde à l'écart du sommet officiel. Mais les tensions pourraient bien venir de l'intérieur.

Le thème du sommet cette année est la lutte contre les inégalités. Le président français Emmanuel Macron a d'ailleurs invité les dirigeants de l’Égypte, de l'Inde, de l'Australie et du Rwanda à contribuer aux réunions sur ce sujet. Mais d'autres questions brûlantes devraient s'imposer dans les discussions, comme la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, les manifestations à Hong Kong, la crise dans le Cachemire, sans oublier le Brexit.

Guerre commerciale et Brexit

Alors que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, participera à son premier sommet international, les autres dirigeants ne manqueront pas d'observer où se situe sa loyauté. Du côté de ses voisins européens ou bien de Donald Trump, et sa promesse d'un nouvel accord commercial majeur entre Londres et Washington ?

Le président Macron, qui entend défendre son projet de taxe mondiale sur les géants du numérique, se prépare également à une confrontation avec le président américain. Donald Trump s'est farouchement opposé à cette idée, car elle toucherait de nombreuses entreprises américaines.

Le président des Etats-Unis pourrait lui aussi froisser plusieurs dirigeants, avec sa suggestion de réintégrer la Russie au groupe. Moscou avait été expulsé du G8 en 2014, après son annexion de la Crimée.

Ce sommet se déroulera dans "un contexte croissant d'incertitudes internationales", selon les mots d'une source haut placée, à Bruxelles. Signe des tensions, le président français a déjà abandonné l'idée d'un communiqué conjoint avec tous les leaders à l'issue du sommet, pour "éviter de se concentrer sur les désaccords". L'année dernière, le président Trump avait retiré son soutien à la dernière minute.

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