Réforme des retraites : le train de la contestation en marche

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Par Guillaume Petit
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Après la grève des transports vendredi dernier, les professionnels de santé, les avocats, ou encore les pilotes de ligne, ont rejoint ce lundi la contestation de la réforme des retraites.

Après un vendredi noir dans les transports, les avocats, professionnels de santé, pilotes de ligne et personnels navigants sont montés dans le train de la contestation de la réforme des retraites.

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Ils étaient plusieurs milliers à défiler dans les rues de Paris ce lundi, pour formuler leur objection envers la réforme des retraites, qui prévoit de créer un système universel.

A l'instar des salariés de la RATP, chaque groupe professionnel tient aux spécifiés et avantages de son régime de retraite autonome. Ces avocats s'inquiète de voir le montant de leurs retraites réduit.

"Cette disparition (de notre régime autonome) a pour conséquence, en ce qui concerne les avocats (...), d'avoir une retraite diminuée de 40% alors que pour la moitié de la profession d'avocats, les cotisations vont doubler", explique Catherine Gazzeri, avocate.

L'union fait la force ?

Au milieu des robes noires, des blouses blanches et des professionnels du transport aérien, qui manifestent à peu près pour les mêmes raisons.

Ils tiennent à leurs caisses autonomes, qui disposent de réserves, et craignent une "spoliation" de la part de l'Etat.

"C'est un combat commun avec les avocats, les médecins, les infirmiers, avec tous ceux qui disposent d'une caisse autonome. Ils alimentent une caisse qui leur sert un complément de retraite. Ils n'ont pas envie que cette caisse soit annexée par le gouvernement, et d'y perdre", explique pour sa part Thierry Oriol, pilote de ligne. 

Tâche d'huile

Ce mouvement de grève commence à faire tache d'huile. Les agents des finances publiques étaient également en grève ce lundi partout en France, alors que le ministère des Comptes publics prévoit de supprimer 5 800 postes entre 2020 et 2022.

Des taux de grévistes "inégalés" depuis 2000 sont annoncés par Solidaires, premier syndicat des finances publiques.

Pour contenir la fronde, le Premier ministre Édouard Philippe a chargé le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye de rencontrer "d'ici le 15 octobre" les représentants des 42 régimes amenés à s'éteindre, pour "dresser un état des lieux" et "fixer un calendrier de travail"

Une tentative de dialogue, avant que toutes les professions ne finissent par monter dans le train de la contestation.

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