Brexit : Emmanuel Macron veut "croire qu'un accord est en train d'être finalisé"

Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce mercredi vouloir "croire qu'un accord" sur le Brexit était "en train d'être finalisé" alors que des discussions marathon étaient menées à Bruxelles à la veille d'un sommet européen.
"Je veux croire qu'un accord est en train d'être finalisé et que nous pourrons ainsi le consacrer demain" à Bruxelles, a déclaré le chef de l'Etat français au cours d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel à Toulouse. Les deux dirigeants se sont exprimés à l'issue d'une journée ponctuée par la tenue d'un conseil des ministres franco-allemand organisé dans la capitale de la région Occitanie, dans le sud de la France.
Nouvelle condamnation de l'offensive turque en Syrie
Lors de leur conférence de presse, Angela Merkel et Emmanuel Macron ont également réaffirmé leur position commune face à l'offensive turque dans le nord de la Syrie. Les deux dirigeants ont à nouveau déclaré que celle-ci "doit cesser le plus vite possible", car "ce conflit est de nature à aider Daesh à renaître de ses cendres" a ainsi déclaré le président français.
Le futur avion de combat toujours au programme
Le couple franco-allemand a abordé d'autres sujets comme la coopération en matière de défense. Le président français a notamment fait état d'une lettre d'intention concernant un futur char de combat franco-allemand. Emmanuel Macron a aussi indiqué qu'un accord de principe avait été trouvé pour un autre projet commun aux deux pays, l'avion de combat du futur en ajoutant qu'un démonstrateur devrait voit le jour en 2026.
Numérique et droit d'auteur
Emmanuel Macron a appelé mercredi les autorités européennes de la concurrence à engager "au plus vite toutes les procédures possibles" contre les plateformes du numérique ne respectant pas les règles sur les "droits voisins", qui permettent une meilleure rémunération des éditeurs de presse.
"Certains acteurs comme Google veulent s'en affranchir. Nous ne laisserons pas faire et très clairement demandons aux autorités nationales et européennes de la concurrence d'examiner et d'engager au plus vite toutes les procédures possibles et au-delà", a ainsi déclaré le président français.
Visite d'Airbus en hors-d'œuvre
Les deux dirigeants et leurs gouvernements étaient arrivés ce mercredi à la mi-journée à Toulouse pour afficher l'entente franco-allemande à la veille d'un sommet européen lourd en enjeux, dans un contexte international explosif.
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont débuté leur déplacement à Toulouse par la visite d'une chaîne d'assemblage du dernier-né d'Airbus, l'A350. Et durant leur conférence de presse, Merkel et Macron sont revenus sur leur visite de l'avionneur dont Toulouse est l'un des sièges principaux. Pour le président français, cette entreprise est ainsi "l'un de nos fleurons et la preuve de ce que donne notre coopération". Angela Merkel a rappelé la réussite de ce projet en expliquant que "c'était une très bonne idée de venir ici pour les 50 ans d'Airbus".
Ils se sont ensuite rendus à la préfecture de Haute-Garonne pour un entretien bilatéral. Puis, ils ont présidé un conseil de défense franco-allemand réunissant leurs ministres des Affaires étrangères et des Armées.
Le Brexit, plat principal du sommet européen de ce jeudi
Paris et Berlin voulaient aussi vérifier l'alignement de leurs positions sur les sujets qui domineront le sommet européen de jeudi, allant des pressions sur la Turquie au Brexit dont d'ultimes négociations se poursuivaient mercredi. En outre, la présidente élue de la Commission européenne Ursula von der Leyen rejoindra ce mercredi soir Angela Merkel et Emmanuel Macron à Toulouse.
Le Brexit sera l'un des principaux dossiers au menu du sommet des 28 de jeudi et vendredi.
Le président du Conseil européen Donald Tusk, maître d'oeuvre du sommet, a estimé que "les bases d'un accord" sur le Brexit étaient "prêtes" et pourraient se concrétiser dans les prochaines heures.
Mais il reste "d'importants problèmes à régler", a averti mercredi le négociateur de l'UE Michel Barnier, en rendant compte du progrès des discussions.