Soldats tués au Mali : l'heure est "au recueillement, pas au questionnement"

Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale à Paris en hommage aux soldats français morts au Mali lundi soir. Les députés français ont présenté leurs condoléances aux familles des treize militaires de l'Opération Barkhane, morts dans le crash de deux hélicoptères lors d'une opération de combat entre Mali, Burkina Faso et Niger.
Engagées dans la traque au sol d'un groupe armé, les soldats français ont reçu l'appui en début de soirée de deux hélicoptères, un Cougar et un Tigre, et deux avions Mirage. Dans des circonstances qui restent à éclaircir, une collision a eu lieu entre les deux hélicoptères qui se sont écrasés, tuant sur le coup tous leurs occupants, dont le plus jeune avait 22 ans.
Edouard Philippe, interrogé à l'assemblée par la France Insoumise sur les modalités d'un éventuel retrait français du Mali : "L'utilisation des forces armées est toujours politique, toujours. Elle doit correspondre à des objectifs qui sont fixés par le pouvoir politique. Elle doit correspondre aux intérêts de la France qui sont définis par les gouvernements et par le Président de la République bien entendu (...) c'est un très long combat, dont la dimension militaire n'est pas la seule dimension".
Une cérémonie en présence d'Emmanuel Macron devrait avoir lieu aux Invalides dans les prochains jours. Le drame intervient alors que la situation sécuritaire au Sahel est de plus en plus critique et que l'opération Barkhane semble aujourd'hui dans l'impasse. Mais la ministre Florence Parly a tranché, l'heure est au recueillement, pas au questionnement.