Un 52e féminicide a été commis à Tenerife. Le parti d'extrême droite Vox se refuse à condamner les violences faites aux femmes.
"Basta, pas une plus"... Et pourtant, l'Espagne comptabilisait lundi son 52e féminicide de l'année : une jeune femme de 26 ans tué par son conjoint à Tenerife. En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Madrid, à Barcelone, Saragosse et Bilbao. Six ministres du gouvernement étaient présents dans le cortège.
"Je veux croire que les choses changent. Un mouvement est en marche et les gens sont plus conscients du problème maintenant. Je vois des améliorations, chaque année, plus de gens viennent à ce rassemblement et le 8 mars. donc je voudrais penser que les choses changent."
"L'objectif principal est de dénoncer tout ce qui se passe autour des violences faites aux femmes en Espagne, la loi n'est pas complètement appliqué e, et le pacte passé par l'état on plus. Ce pacte comprend 240 mesures et peu d'entre elles sont mises en pratiques. Nous demandons aujourd'hui un enseignement équitable pour les filles te les garçons, ce qui n'est pas le cas et c'est une honte."
En Espagne, 1.028 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début des statistiques officielles en janvier 2003. Et le pays est considéré comme un pionnier dans la lutte contre les féminicides.
Le parti d'extrême droite espagnol Vox a refusé de signer une déclaration politique commune à tous les partis condamnant la violence contre les femmes. Il a suscité l'indignation des groupes de défense des droits civils et embarrassé ses alliés du Parti populaire conservateur.
Ces mobilisations hier ont suivi celles du week-end à Rome, Paris et Bruxelles.