"Ils sont morts pour la liberté du monde" : l'hommage aux soldats français tués au Mali

Le convoi funéraire sur le pont Alexandre III à Paris, le 5 décembre 2019
Le convoi funéraire sur le pont Alexandre III à Paris, le 5 décembre 2019 Tous droits réservés GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Par Euronews & AFP
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Les corps des militaires morts au combat ont été rapatriés en France dimanche soir. Emmanuel Macron les décorera de la Légion d'Honneur à 15h00 aux Invalides..

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Le président Emmanuel Macron s'est incliné lundi devant "le sacrifice" des soldats tués au Mali la semaine dernière, "morts pour la France" et "les peuples du Sahel", lors d'un hommage national solennel dans la cour des Invalides à Paris. Dans une atmosphère lourde, le chef de l'Etat a salué "treize destins français", devant quelque 2.500 personnes, dont les familles des victimes, et plusieurs responsables politiques.

Militaires, anciens combattants, anonymes... des milliers de personnes s'étaient d'abord réunies sous un soleil radieux et dans un froid cinglant pour voir passer le cortège sur le Pont Alexandre III, avant qu'il ne pénètre dans l'enceinte qui accueille depuis le XVIIe siècle vétérans et blessés de guerre.

Les cercueils drapés des couleurs nationales ont ensuite été portés par les camarades des soldats tués, au son des tambours, au cœur de la cour pavée avant d'être disposés devant le président. Emmanuel Macron a égréné un à un leurs noms et leurs parcours, le ton grave, saluant le "courage" et les "qualités humaines" de ces hommes qui ont trouvé la mort dans la collision de deux hélicoptères lors d'une opération de combat, dans le nord-est du Mali.

"Je m'incline devant leur sacrifice", "ils sont morts pour nous tous", a déclaré Emmanuel Macron. "Ils sont morts en opération, pour la France, pour la protection des peuples du Sahel, pour la sécurité de leurs compatriotes et pour la liberté du monde, pour nous tous qui sommes là".

Tous ont été faits Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita assistait à la cérémonie, de même que les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le Premier ministre Edouard Philippe, et les responsables des principaux partis politiques.

Hier les camarades des militaires tués leur ont dit un dernier adieu sur la base de Gao, au Mali, avant de les voir s'envoler pour Paris.

Selon Emmanuel Macron, toutes les options sont désormais sur la table pour redonner son efficacité à l'opération Barkhane, qui vise à éradiquer le terrorisme dans une région désertique, entre Sahel et Sahara, et grande comme l'Europe.

Premier objectif pour Paris, apporter des renforts européens aux 4.500 soldats français déployés sur place. Selon Florence Parly, "Les Tchèques, les Belges et les Estoniens ont déjà répondu".

Le lourd bilan humain de ce drame, qui laisse treize orphelins de père, a fait l'effet d'un électrochoc en France, dont l'armée n'avait pas subi de telles pertes depuis l'attentat contre le QG français Drakkar à Beyrouth en 1983, qui avait fait 58 morts.

Leur mort a également relancé les questions autour de l'engagement français au Sahel, où la situation sécuritaire ne cesse de s'aggraver.

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