Il y a 20 ans, Vladimir Poutine succédait à Boris Eltsine

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Par Galina Polonskayaeuronews
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Retour sur ce réveillon du Nouvel An 1999, qui a marqué l'entrée dans un nouveau millénaire et l’arrivée de Vladimir Poutine dans le fauteuil de président.

Ce 31 décembre 1999, les Russes ne s'attendaient pas à entamer au nouveau millénaire avec un nouveau président, mais le changement d'ère politique a bien eu lieu, ce soir-là. C'était il y a tout juste 20 ans.

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"Je dois partir, j'ai fait tout ce que j'ai pu". Ce sont les mots du discours d'adieux de Boris Eltsine, ce soir de réveillon du Nouvel An, le 31 décembre 1999.

Boris Eltsin était alors très malade. Son entourage s'est rendu compte qu'il était trop risqué d'attendre la fin de son mandat présidentiel. Il était donc temps de passer le flambeau à son successeur désigné, nommé premier ministre quelques mois plus tôt. Son nom : Vladimir Poutine.

L'annonce est faite le soir du réveillon du Nouvel An. Les téléspectateurs ont les yeux rivés sur la télévision pour regarder des comédies, des émissions de variétés et... pour suivre les traditionnels vœux du président.

Boris Eltsine fait alors ses adieux aux Russes, tandis que le jeune Vladimir Poutine s'empresse de souhaiter une bonne année 2000 à ses concitoyens, avant que ne résonnent les douze coups de minuit.

Notre correspondante en Russie Galina Polonskaya a rencontré Sergey Stankevich, ancien conseiller politique de Boris Eltsin. "Une transition aussi solennelle à la veille du Nouvel An était bien sûr un moyen de se prévenir contre tout scénario inattendu et contre une éventuelle vacance du pouvoir", explique-t-il au cours de cet entretien. "Les communistes et les populistes étaient alors très forts. Ils auraient pu contester la procédure de transmission du pouvoir et provoquer ainsi une crise politique constitutionnelle."

"Le gouvernement était faible et le risque d'une très grave déstabilisation était présent."
Sergey Stankevich
Ancien conseiller politique de Boris Eltsin

Ainsi, l'arrivée au pouvoir de l'ancien chef du Bureau fédéral de la sécurité, l'ancien KGB, marque l'entrée de la Russie dans le nouveau millénaire. Vladimir Poutine remporte par la suite ses premières élections en mars 2000.

"Stabilité" ou "stagnation" ?

20 ans plus tard, l'homme fort du Kremlin est toujours là. L'un de ses mots favoris pour décrire son pays : la "stabilité". Pour ses opposants, c'est plutôt une "stagnation". Mais une chose est sûre : en 1999, c'était bien "l'incertitude" qui régnait en Russie.

"L'économie était à la peine, le gouvernement s'était effondré, l'oligarchie russe prospérait, et cherchait à saisir tout ce qui était possible", se souvient Sergey Stankevich, l'ancien conseiller politique de Boris Eltsin. "Les grèves des mineurs se poursuivaient. Ils étaient venus à Moscou. De manière générale, tout cela révélait un État faible. Le gouvernement était faible et le risque d'une très grave déstabilisation était présent."

Vladimir Poutine doit rester président jusqu'en 2024. Selon la loi, cela doit être son dernier mandat. Mais une inconnue demeure : qui pour lui succéder ? 

A cette question, Vladimir Poutine ne répond jamais.

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