Microsoft s'engage sur la voie climatique. Jeudi, ils ont annoncé vouloir atteindre une empreinte carbone négative d'ici à 2030. Ce qui devrait conduire à l'annulation de tout le carbone émis par la firme depuis sa création, en 1975.
Dans un contexte de pression accrue sur les grandes entreprises pour répondre au défi climatique, Microsoft a promis, ce jeudi, que son empreinte carbone serait négative d'ici à 2030. Cela signifie que l'entreprise prévoit d'absorber plus de CO2 qu'elle n'en émettra. Cet engagement doit conduire à l'annulation, en 2050, de tout le carbone émis par la firme états-unienne depuis sa fondation en 1975.
Pour mener à bien son projet, le groupe prévoit de se fournir uniquement en énergies renouvelables dans ses centres de données, ses bâtiments et ses campus d'ici à 2025, de mettre en place une "taxe carbone interne" en juillet 2020 ou encore de participer à des opérations de boisement et de reforestation.
Un fonds spécial
L'entreprise a également dit qu'elle allait investir 1 milliard de dollars dans un nouveau "fonds d'innovation pour le climat", chargé d'améliorer les technologies de capture et d'élimination du carbone. Le fonds financera des technologies en cours de développement ainsi que des idées novatrices pour combattre le changement climatique. Ces investissements pourraient notamment être réalisés dans des marchés en développement "à risque" et pourraient consister en des acquisitions, selon Microsoft, qui prévoit également de travailler avec ses clients pour réduire les émissions de carbone.
La société va également publier des rapports annuels sur les émissions de carbone et encourage d'autres entreprises à faire de même.
D'autres multinationales engagées sur cette voie
Microsoft n'est pas la première firme à s'engager à réduire leurs émissions de CO2. Avant elle, le patron d'Amazon, Jeff Bezos, a promis que son groupe atteindrait la neutralité carbone en 2040. La compagnie énergétique britannique, **Drax, **a pour sa part annoncé en décembre qu'elle comptait devenir la première entreprise "négative au carbone", à partir de 2030. Mercredi, Pepsi a affiché son ambition d'utiliser 100 % d'électricité renouvelable pour ses activités aux Etats-Unis en 2020.
Mais beaucoup de ces grandes entreprises sont souvent critiquées par des organisations environnementales pour ne pas en faire assez face à l'urgence climatique, certains militants allant jusqu'à les accuser de faire du "greenwashing" (écoblanchiment) en lançant ce genre d'initiatives.