Boeing ukrainien abattu en Iran : pas un, mais deux missiles impliqués

Boeing ukrainien abattu en Iran : pas un, mais deux missiles impliqués
Tous droits réservés Copyright 2020 The Associated Press. All rights reservedEbrahim Noroozi
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Par euronews avec AFP/APTN
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L'Iran reconnaît que deux missiles ont été tirés par erreur contre le Boeing ukrainien, le 8 janvier dernier, et non pas un comme l'affirmaient les gardiens de la révolution.

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Ce n'était pas un, mais deux missiles qui ont été tirés par la défense aérienne iranienne le 8 janvier dernier. Des missiles impliqués dans le crash du Boeing 737 d'Ukraine International Airlines et la mort de 176 personnes. L'aviation civile iranienne a confirmé cette information et précisé que les deux missiles étaient de conception russe et avaient été tirés en direction de l'avion, depuis le nord.

Le rapport remis en main propre au président ukrainien Volodymir Zelensky indique aussi que la lecture des boîtes noires du Boeing ukrainien est impossible en Iran.

L'Ukraine a donc pressé l'Iran de lui remettre les deux boîtes noires. Et le Canada insiste pour qu'elles soient envoyés en France ou en Ukraine pour analyse.

Le 11 janvier, trois jours après le drame, l'état-major iranien avait reconnu la responsabilité des forces armées dans le crash. Le général de brigade Amirali Hajizadeh, chef de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution, avait endossé la responsabilité totale de l'accident mais n'avait parlé que d'un seul missile de courte portée tiré en direction de l'appareil et avait qualifié ce tir d'"erreur humaine".

Il avait indiqué que l'opérateur d'une batterie de missile avait pris l'avion pour un "missile de croisière" alors que la défense du pays était placée en alerte de niveau "guerre" peu après l'attaque sur des bases américaines en Irak, une riposte à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani mené par un drone américain à Bagdad.

La nouvelle de la responsabilité des forces armées iraniennes dans le drame avait suscité en Iran quelques jours de manifestations contre le pouvoir, essentiellement à Téhéran, dénonçant "les menteurs" et ce que certains contestataires ont présenté comme une volonté délibérée des autorités d'étouffer la vérité.

Rappelons que le président iranien Hassan Rohani a nié que le gouvernement, qui n'aurait été prévenu par les forces armées de la cause véritable du drame que le 10 janvier dans l'après-midi, ait cherché à masquer la vérité au peuple et a demandé des "explications" à l'état-major.

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