Donald Trump a-t-il remis le feu aux poudres entre Israéliens et Palestiniens ?

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Par euronews avec AFP/APTN
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Sa vision de la paix au Moyen-orient a été massivement rejetée par les Palestiniens et adoubée par Israël.

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"Mille fois non", c'est la réponse du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas au plan de paix de Donald Trump, repris en écho par des centaines de palestiniens...

A Ramallah, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, ils ont manifesté leur rejet de la proposition américaine très favorable à Israël, brûlant des drapeaux, des photos de Donald Trump et du premier ministre israélien, jetant des pierres aux soldats israéliens. Les heurts ont fait plus d'une dizaine de blessés. Et d'autres manifestations de colère sont prévues ce mercredi.

AP Photo/Adel HanaAdel Hana

Fait rare, le Hamas et l'Autorité palestinienne veulent apporter une réponse unie à ce plan de paix.

Mahmoud Abbas a expliqué qu'il restait attaché à des négociations internationales sous l'égide de l'ONU, que ses lignes rouges étaient toujours la fin de l'occupation d'Israël et Jérusalem pour capitale. Il a rejeté la promesse américaine de milliards de dollars d'investissements :

"Je veux dire à Trump et à Netanyahou que Jérusalem n'est pas à vendre, que nos droits ne sont pas à vendre ni à négocier et que cette conspiration ne passera pas."

C'est depuis Washington, aux côtés du chef du gouvernement israélien que Donald Trump a présenté on plan de paix et donc proposé la création d'un Etat palestinien indépendant, mais morcelé, réduit. Jérusalem restant capitale indivisible d'Israël :

"Nous demandons aux Palestiniens de relever les défis d'une coexistence pacifique" a déclaré Trump, vivement applaudi.

"J'espère que les Palestiniens saisiront cette opportunité et construirons avec Israël un avenir de prospérité et de paix", a enchaîné Benjamin Netanyahou.

Juste après ça, Trump a twitté la carte des deux états envisagés. Un tunnel de 40 km relie ce qui reste la Cisjordanie à la bande de Gaza.

"L'accord du siècle pour la chance du siècle" a réagi Netanyahou.

Et pour cause, Israël obtiendrait en plus de Jérusalem, la souveraineté sur la vallée stratégique du Jourdain en Cisjordanie. Les colonies israéliennes en territoires occupées seraient annexées. Aucune ne pourraient voir le jour dans les 4 ans à venir. L'État palestinien serait démilitarisé avec une capitale à "Eastern Jerusalem", ce qui peut être compris comme Jérusalem-Est. Mais cela peut aussi être compris comme l'est de Jérusalem, soit des localités, comme Abou Dis, techniquement situées à Jérusalem, mais du côté oriental de la barrière de sécurité séparant Israël des Territoires palestiniens.

A l'ONU, le porte-parole Stéphane Dujarric a rappelé que cet accord de paix devait se faire sur la base des résolutions de l'ONU, conformément au droit international :

"Le statut final de Jérusalem, comme nous l'avons dit dans le passé, doit être négocié entre les deux parties."

Trump a ensuite quitté Washington pour le New Jersey alors que le gouvernement britannique a estimé que ce plan pourrait être "une avancée positive". L’Égypte appelant Israéliens et Palestiniens à "un examen attentif et approfondi du plan". Plan qui pourrait bien raviver le conflit israélo-palestinien pour bon nombres d'experts.

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