Les bombardements turcs ont été menés en riposte à des tirs d'artillerie nourris du régime syrien qui ont visé des positions turques dans la province d'Idleb dans la nuit de dimanche à lundi, selon Ankara.
Les tensions montent d'un cran dans la région d'Idleb en Syrie, dernier bastion dominé par des djihadistes et des rebelles. La Turquie a bombardé lundi des positions du régime de Bachar al-Assad dans le nord-est syrien, en riposte à des tirs qui ont fait au moins 6 morts côté turc.
La riposte aurait fait 13 morts et 20 blessés selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, entre 30 et 35 selon le président turc Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie a déployé des militaires dans la région d'Idleb dans le cadre d'un accord conclu avec la Russie visant à faire cesser les violences.
Mais les forces du régime de Bachar al-Assad, appuyées par Moscou, ont intensifié depuis plusieurs semaines leur offensive dans la région.
Ankara, qui appuie des groupes rebelles syriens, a haussé le ton ces derniers jours, allant jusqu'à critiquer la Russie, qui soutient quant à elle le régime syrien.
"Nous espérons que chacun assumera ses obligations dans le cadre des accords d'Astana et de Sotchi", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à Kiev avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous avons dit - ce n'est plus possible - et nous avons apporté la riposte appropriée. Que ce soit par des bombardements aériens ou d'artillerie, nous leur faisons payer le prix avec détermination et continuerons de le faire", a ajouté le président turc.
Les affrontements militaires directs entre l'armée turque et les forces du régime syrien ont été rares depuis le début du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011.
En 2016, Ankara avait mis en cause le régime de Damas après la mort de quatre soldats turcs dans un bombardement aérien dans la région d'Al-Bab (nord). La Russie avait réfuté toute implication de ses forces ou de celles du régime.