Liban : le Parlement vote la confiance au gouvernement, des manifestations font plus de 370 blessés

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Les manifestants continuent de réclamer le renouvellement de l'ensemble de la classe politique.

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Au Liban, alors que les députés ont voté la confiance au nouveau gouvernement, les manifestants continuaient de réclamer dans la rue le renouvellement de l'ensemble de la classe politique.

C'est au terme d'une séance de huit heures que 63 députés sur les 84 présents dans l'hémicycle ont voté ce mardi pour accorder leur confiance au nouveau gouvernement libanais, dirigé par Hassan Diab, un universitaire peu connu.

Une majorité sur le fil pour ce nouveau gouvernement formé à la suite de la démission de Saad Hariri fin octobre, alors que plus de 40 députés sur 128 étaient absents.

A l'extérieur, c'est nettement moins le calme. Les manifestants se sont réunis pour montrer leur colère en ce jour symbolique, point d'orgue d'un mouvement de contestation qui dure depuis 4 mois.

Dans la rue, les tensions dégénèrent en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. La Croix-Rouge libanaise dénombre plus de 370 blessés, dont 45 ont été hospitalisés.

L'ONG Human Rights Watch a fustigé la répression des manifestants :"Au moment où le Premier ministre Hassan Diab évoquait devant un Parlement à moitié vide l'importance du droit de manifester, les forces de sécurité lançaient des gaz lacrymogènes et frappaient des gens à l'extérieur" de l'hémicycle, a-t-elle déploré.

Un député a également été blessé par les manifestants alors qu'il essayait de se frayer un chemin à travers la foule, près du Parlement.

"Nous voulons nous débarrasser des leaders corrompus"

Dans ce système politique multiconfessionnel, le nouveau gouvernement formé au terme de tractations entre les partis qui jouissent de la majorité au Parlement est loin de satisfaire les contestataires, qui exigent un renouvellement de l'ensemble la classe politique, accusée de corruption et d'incompétence.

"Nous voulons nous débarrasser des leaders corrompus, de ceux qui détruisent tout, qui ont ruiné ce pays (...), qui ont pillé et laissé le peuple pauvre et humilié", explique cette manifestante.

Dans ce système politique multiconfessionnel, le nouveau gouvernement libanais est confronté à des défis titanesques : une dette qui représente plus de 150% du PIB du pays, un chômage en hausse et une pauvreté qui risque encore de s'aggraver.

En novembre, la Banque mondiale avait averti que la moitié de la population libanaise pourrait bientôt vivre sous le seuil de pauvreté, contre le tiers actuellement.

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