L’UE finance ses "propres opposants"

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Par Euronews
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Pour contourner l’euroscepticisme de leur gouvernement, les maires de Budapest, Varsovie, Prague et Bratislava souhaitent avoir un accès direct aux fonds de l’UE.

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Ils sont quatre, quatre maires en guerre ouverte contre les dérives anti-européennes de leur gouvernement. Les villes de Budapest, Prague, Varsovie et Bratislava souhaitent recevoir directement les fonds de l'UE consacrés au Pacte vert et lutter ainsi contre l'euroscepticisme. Les élus estiment qu'actuellement les institutions européennes financent leurs propres adversaires. Euronews a interrogé Gergely Karácsony, maire de la capitale hongroise.

Euronews :

"Vous demandez l'argent européen afin de mettre en place un contre feu à la politique du Premier ministre hongrois, et contre la politique de Jaroslaw Kaczynski en Pologne?"

Gergely Karácsony :

"Nous ne demandons pas à l'Union de prendre position dans nos débats nationaux. Mais nous devons faire face à une situation, celle où des gouvernements bloquent le processus décisionnel européen, celles où il y a des débats destructeurs plutôt que constructifs. Et puis il y a des villes avec des politiques pro-européennes, qui partagent l'objectif de l'UE. Dans le système actuel les institutions européennes soutiennent leurs propres opposants au lieu de soutenir ses alliés potentiels. Il faut une réponse, et un soutien direct aux villes est une réponse possible."

Euronews :

"Quelles sont les preuves à votre disposition pour affirmer que le gouvernement hongrois s'apprête à couper les fonds européens pour la ville de Budapest?"

Gergely Karácsony :

"Nous avons des inquiétudes. Il y a des articles de presse et des documents du gouvernement qui suggèrent que les autorités veulent centraliser la distribution des fonds et qu'elles mettraient en place des objectifs à l'intérieur du pays pour déplacer des fonds détenus par l'opposition locale vers d'autres régions. Disons que ce sont des informations, disons que ce n'est pas vrai. Mais une chose est certaine, le gouvernement n'a pas entamé de discussion directe avec le maire de Budapest sur les projets qu'il souhaite réaliser au cours des sept prochaines années dans la capitale ou dans sa région".

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