Des milliers de migrants continue d’affluer aux portes de la Grèce. L’UE insiste sur la nécessité de mieux protéger ses frontières extérieures et de ne pas céder à la pression exercée par la Turquie.
Depuis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné l'ouverture des frontières pour laisser passer les migrants désireux de se rendre dans l'Union européenne, ils sont des milliers à s’entasser le long des 212 km de la frontière terrestre gréco-turque qui borde le fleuve Evros. La crise migratoire de 2015 est dans toutes les têtes.
Si l’Union européenne a dit vouloir débloquer une aide d’urgence de 170 millions d’euros pour faire face à la situation humanitaire en Syrie, elle insiste aussi sur la nécessité de mieux protéger les frontières extérieures de l’UE et de ne pas céder à la pression exercée par Ankara.
"Les Turcs laissent les gens partir en faisant croire que les frontières de l'Europe sont ouvertes. Nous devons défendre nos frontières, apaiser les choses, respecter les droits humains des migrants, mais empêcher que nos frontières soient violées. Le gens ne peuvent pas les franchir de force", a affirmé Josep Borrel, Haut Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères.
Quelque 35 000 tentatives d'entrées illégales ont été empêchées ces six derniers jours par les autorités grecques. Des migrants originaires d’Afghanistan sont arrivés sur l'île grecque de Lesbos dans la nuit de jeudi à vendredi. Comme des milliers d'autres, ils vont devoir construire un abri de fortune et tenter de survivre dans le camp de Moria. L'endroit est tentaculaire et surpeuplé. Il abrite déjà près de 20 000 personnes.