Ce samedi encore, les policiers grecs ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants venant de Turquie.
Des hommes tentent d'ouvrir la clôture qui leur permettrait de rentrer dans l'Union européenne...
La situation demeure très tendue à la frontière entre la Turquie et la Grèce, où de nombreux migrants affluent depuis que le président Erdogan a cessé de respecter l'accord de 2016 destiné à endiguer les flux migratoires vers l'Europe.
L'UE aux migrants : "La frontière est fermée"
Mais la Grèce et l'Union européenne insistent : la frontière est fermée. Ce samedi encore, les policiers grecs ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants qui leur jetaient des pierres.
En, 24 heures, une trentaine d'entre eux ont été arrêtés pour la plupart des Pakistanais et des Afghans. Les autorités grecques affirment par ailleurs avoir empêché près de 1.300 entrées illégales sur le territoire.
D'autres réussissent à passer. L'île de Lesbos a ainsi vu arriver récemment plus de 1.700 migrants en provenance de Turquie. La population locale exprime son exaspération. Un centre d'accueil pour réfugiés a été incendié ce samedi sur l'île.
Guerre de l'information entre Athènes et Ankara
Derrière cette bataille frontalière se joue également une guerre de l'information entre Athènes et Ankara. D'un côté, les Turcs dénoncent la brutalité des policiers grecs, de l'autre les Grecs accusent la Turquie d'aider les migrants à franchir la frontière.
Ce samedi, le président turc a toutefois donné l'ordre aux garde-côtes d'empêcher les migrants de traverser la mer Égée en raison des dangers :
Michalis Arampatzoglou, correspondant d'euronews : "On a assisté une fois encore samedi au même scénario à la frontière entre la Grèce et la Turquie : la police grecque a fait usage de gaz lacrymogènes et des migrants ont tenté de s'approcher de la clôture."