L'impact du coronavirus sur des PME anglaises

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Par Luke Hanrahan
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Comment le coronavirus ralentit-il l'économie mondiale ? Reportage dans des usines de métaux en Angleterre.

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Comment le coronavirus ralentit-il l'économie mondiale ? Reportage dans des usines de métaux en Angleterre.

Nous sommes dans les locaux de la société Cube precision Engineering Ltd, une usine dans la banlieue de Birmingham dans le centre de l'Angleterre.

Ici, pas d'ouvriers en quarantaine, pas de masques. Et pourtant, les effets du coronavirus se font bien sentir !

Dans cette usine de 50 salariés, on fabrique des pièces pour les voitures et les avions. Les clients se trouvent un peu partout dans le monde.

La chute des ventes en Chine, provoquée par le coronavirus, a un impact majeur sur le carnet de commandes.

« On utilise des matériaux provenant d'Asie ou d'Europe, explique un des responsables de la société, Neil Clifton. Or, désormais, il y a des blocages dans certains de ces endroits. Donc, si on ne reçoit pas ces matériaux, on ne peut rien faire. Tout ça aura un impact sur nos revenus. Ça nous met sous pression ! »

Parmi les clients de cette société, il y a le constructeur Jaguar qui a récemment annoncé une réduction de sa production. Les effets se font sentir dans toute la chaîne d'approvisionnement.

« Pour les petites et moyennes entreprises comme celle-ci, ce qui se passe en Chine est suivi de près, commente l'envoyé spécial d'Euronews, Luke Hanrahan. La fabrication des voitures et des avions étant aujourd'hui mondialisée, chaque maillon de la chaîne est important. »

David Bailey est professeur d'économie à l'université de Birmingham. « L'an dernier, rappelle-t-il, je parlais d'un avis de tempête. Et bien, là, le coronavirus, c'est la suite logique ! Et cela crée encore plus d'incertitudes pour les sous-traitants. A la fois, ils ne peuvent plus écouler leur production, les commandes étant suspendues. Et dans le même temps, ils ne peuvent plus s'approvisionner, car leurs fournisseurs sont aussi à l'arrêt. »

Nous sommes ici dans un des sites de Dyfed Steels Ltd, une société sidérurgique galloise. Cette société dépend en grande partie de la Chine pour s'approvisionner en acier. « On se fournit auprès de clients dans le monde entier, en Europe et surtout en Chine, indique Mattew Price, un des responsables de la société. A cause du coronavirus, certains contrats sont gelés. En gros, c'est la moitié des contrats, voire les trois-quarts. »

Comment de temps cette paralysie va-t-elle durer ? Tout dépend évidemment de la capacité des pays à contenir l'épidémie de coronavirus. En attendant, plusieurs gouvernements ont adopté des mesures de soutien pour les entreprises.

En tout cas, ici à Birmingham, tous les ouvriers espèrent que cette paralysie ne sera pas trop longue, faute de quoi, ils seront placés en chômage technique.

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