La Roumanie, la Bulgarie et la Croatie veulent profiter du débat sur la réouverture des frontières intérieures de l’UE après la pandémie pour plaider leur cause en faveur de l’adhésion à l’espace Schengen.
Des files de véhicules qui attendent aux frontières intérieures de l’UE. Ces scènes sont devenues habituelles en Europe depuis le début de la pandémie. Mais la situation évolue désormais.
La Commission européenne a présenté ses orientations pour encadrer le retour à la libre circulation des personnes. "Il n’y a pas de place pour la discrimination. Toutes les mesures doivent suivre nos orientations et elles doivent être non-discriminatoires", insiste le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas.
Si les contrôles aux frontières intérieures sont levés graduellement, pour trois Etats membres cette réouverture ne changera pas grand-chose. La Roumanie, la Bulgarie et la Croatie n’appartiennent pas à l’espace Schengen, la zone de libre circulation des personnes en Europe.
Ces restrictions observées le temps de la pandémie dans l’ensemble de l’UE sont en fait le quotidien pour les ressortissants de ces trois pays. "Pour les citoyens européens qui frappent à la porte de Schengen il est temps d’envoyer un message politique et de les traiter comme tous autres membres", estime l’eurodéputé roumain Dragoș Tudorache.
La Commission européenne et le Parlement européen estiment que les trois pays sont techniquement prêts à rejoindre la zone de libre circulation. Mais certains Etats membres, notamment la France et les Pays-Bas bloquent leur adhésion à l’espace Schengen.