"Unreported Europe" : la mélancolie des artistes face au COVID-19

Des dates qui s'annulent en cascade... La réalité brutale de la crise sanitaire pour les artistes en Europe.
Adam Mozer est accordéoniste à Budapest. En temps normal, il compte en moyenne une vingtaine d’événements par mois. Aujourd’hui, plus rien. Il continue toutefois de transmettre sa musique depuis son balcon et sur Internet. Il y a trouvé un autre public.
Le gouvernement hongrois a annoncé une aide financière (1 milliard de forints = 3 millions d'euros) pour les artistes indépendants. Pas de quoi leur permettre de combler les pertes engendrées par les annulations d’événements. Inquiet, Adam Moser espère que la vie d'avant pourra reprendre en septembre.
La danse et la musique ont laissé place au silence
La réouverture des salles, c'est aussi l'espoir de la prestigieuse compagnie de danse hongroise "Tünet Együttes", qui a perdu tous ses revenus issus de la vente de billets.
La danse et la musique ont laissé place au silence. Dans les coulisses, les affiches et trophées ravivent les souvenirs. Mais le vide est pesant. A la tête de cette compagnie. la chorégraphe Réka Szabó, un peu déboussolée et nostalgique :
La compagnie emploie six membres permanents et 50 artistes freelance. Privés de ressources, ces derniers devraient recevoir une aide du gouvernement, environ 900 euros par personne. Une aide sous conditions, que les bénéficiaires devront, à priori, rembourser en multipliant les spectacles quand la vie reprendra.
Pour Réka Szabó, de nombreuses questions restent sans réponses : "On ne sait pas si nous devrons rembourser cet argent, au cas où nous ne pourrions pas jouer et si nous ne pouvons pas remplir les exigences du contrat."
L'intégralité de ce reportage est à découvrir dans notre magazine "Unreported Europe" vendredi soir sur Euronews.